Verdict d’une affaire de braconnage vivement attendu ce jeudi à Ouesso

Le Tribunal de grande instance de Ouesso dans la Sangha rend ce 24 novembre son verdict sur une affaire de braconnage impliquant deux Congolais dont un de République démocratique du Congo (RDC). Les deux individus risquent jusqu’à cinq ans de prison ferme.

Le sort de Jules Bonzenga, 33 ans et congolais de RDC, et  celui de son complice Oscar Yogo âgé, pourra être connu le 24 novembre 2016. Ils arrêtés depuis septembre 2016 en flagrant délit avec 35 Kg des pointes d’ivoire. Les deux individus sont donc par le Tribunal de grande instance de Ouesso,  pour détention, transit et commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées. Les ivoires dont on peut estimer à cinq éléphants massacrés.

Ce coup de filet des éléments de la Gendarmerie nationale a été rendu possible grâce à l’appui des agents du ministère de l’Economie forestière ainsi que ceux du Projet d’Appui à l’application de la Loi sur la faune sauvage (PALF).

Une audience pour les plaidoiries et réquisitions sur cette affaire a eu lieu le 13 octobre 2016 au parquet de Ouesso. Ces présumés trafiquants ont  au cours de cette audience publique,  évité toutes les questions des juges de la chambre correctionnelle avant de reconnaitre les faits qui leur sont reprochés.

Le verdict, sera rendu ce 24 novembre 2016.L’enquête menée par les éléments de la région de  gendarmerie de la Sangha, révèle que Jules Bonzenga  aurait été le collecteur d’ivoires pendant ses activités de braconnage. Il aurait sollicité les prestations de Oscar Yogo qui le mettait régulièrement en contact avec des sujets étrangers. Ces deux prévenus risquent des peines de plus de cinq ans d’emprisonnement ferme.

En République du Congo,  l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27  de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées  sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration  des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».

La Sangha est parmi les départements du Congo les plus touchés par le phénomène de la criminalité faunique, à cause des ivoires des éléphants. Les arrestations des trafiquants fauniques et les procès liés aux affaires de braconnages, trafic d’armes et commerce illégalsont régulièrementobservés. En rappel, un trafiquant d’ivoire et ses complices ont été condamnés  à 5 ans de prison ferme par l’instance judiciaire correctionnelle de Ouesso au terme de l’audience tenu le 27 octobre dernier dans cette localité. Le verdict concernant les deux individus cités ci-dessus est très attendu.

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