Virginie Awé pénètre la femme au foyer
L’écrivaine congolaise, Virginie Awé fait, avec ses livres, une incursion dans les non-dits des foyers. Ce silence bruyant fait l’écho de ses écrits noir sur blanc et raisonne dans la conscience de tous ceux qui ont déjà parcouru «Le silence de la tombe» et «Une robe pour deux », deux de ses ouvrages parus en 2016 et 2018.
«Mon combat se résume à dire tout haut ce que certaines femmes disent tout bas », a signifié Virginie Awé lorsqu’elle évoque, dans ses œuvres, les non-dits des foyers considérés comme un sujet tabou dans les sociétés africaines en général et congolaise en particulier.
Pour Virginie Awé, ces non-dits déterminent le véritable poison qui affecterait la santé de l’union conjugale. «On n’en parle à personne, on les consomme et ils finissent par détruire à petits feux », dit-elle.
Dans son recueil de nouvelles et son roman traité chacun selon son énigme et son style, Virginie Awé s’en prend à la réflexion fallacieuse qui empêcherait les femmes au foyer de laisser transpirer les situations fâcheuses vécues dans leurs foyers. Aussi s’en va-t-elle mettre un accent sur les «trois mots» ajoutés au thème des violences faites à la femme qui très souvent relèvent du viol, de la battue, du harcèlement sexuelle ou d’autres aspects liés à la marginalisation de la femme, qui tant d’ailleurs à disparaitre.
L’écrivaine sonne donc du glas de la violence faites à la femme DANS LE FOYER pour décrier les effets qui n’ont pas forcément de répercussions sur le physique mais laissent plutôt couler les larmes du cœur qui lui-même saigne.
Conseillère municipale et départementale de l’arrondissement 5 Ouénzé, Virginie Awé proche des populations trouve son inspiration dans les faits sociaux que connaissent les femmes qui l’entourent. «Les femmes, c’est mon école du savoir. Au milieu d’elles je m’informe et ne cesse de découvrir l’horreur que peut bien cacher l’apparence des hommes», témoigne-telle. Elle poursuit en disant qu’il y a de la substance dans les plaintes multiformes émanant des femmes. Virginie Awé ne transige pas avec les sentiments de la femme qu’elle entend voir heureuse, épanouie, libérée et non meurtri.
Agent aux impôts, Virginie Awé a été nominée à la 15ième édition de la Sanza de Mfoa en février 2018, avec un trophée prix littérature offert par le Groupe Yombo Pella (GPY Production). Son nom a été inscrit au forum des gens des lettres, un club ouvert où des illustres intelligences se côtoient, se heurtent, se frottent autour des débats littératures.