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Voici comment les Ponténégrins jugent la presse congolaise

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, les personnes contactées par Vox ont indiqué que la presse au Congo était très politisée et ne diversifiait pas ses programmes. 

Depuis la libéralisation de la presse au Congo, plusieurs organes de presse ont vu le jour. Ces derniers suscitent de l’envie et aussi un découragement au niveau des populations. Timbert Biangou, sous son parasol, devant sa parcelle se dit déçu au sujet des journalistes animateurs. « Quand j’écoute la radio, regarde la télé, la musique étrangère y est jouée à 85%. La musique congolaise n’a que 15%. J’apprécie la radio Mucodec, elle met la musique congolaise à 95%. Pourtant, nous avons des musiciens nationaux qui font de la bonne musique tels que Kevin Mbouandé, Roga Roga, Zao. Pourquoi les chaines locales ne font-elles pas leur promotion ?», s’interroge-t-il.

Quant à Diéssie Yanga, les médias sont plus ou moins appréciables parce que la plupart d’entre elles ne diffusent que de la musique, de séries télévisées qui ne servent pas à l’édification de la jeunesse. Pour elle, un enfant de 5 ans en pleine croissance ne peut rien tirer de tels programmes. « Seules les chaînes chrétiennes donnent une meilleure information. Actuellement, la seule chaîne 100 % information que nous disposons, c’est VOX TV. C’est vrai que parfois nous nous fatiguons de ses informations qui passent en boucle, mais nous allons nous habituer puisque que c’est pour notre bien », dit-elle.

D’autres affirment que la presse congolaise fait preuve d’insuffisances. Elle ne prend pas en compte les faits de sociétés. Or, ce sont ces faits qui sont liés au quotidien des Congolais. « Les médias se contentent de l’information politique. Mais les faits de société n’intéressent pas la presse. Or, il est mieux de regarder comment la population est en train de vivre, d’évoluer. Les journalistes manifestent une peur de faire des analyses. Faites votre travail et arrêtez d’avoir peur des représailles », notifie Valentin Tingoua.

Pour lui, il y a une grande différence entre les journalistes d’hier et d’aujourd’hui. « Le journaliste d’hier disait ce qu’il voyait. Des journalistes ont été incarcérés dans ce pays, puis libérés. Ils n’avaient dit que la vérité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La peur se fait sentir pourtant nous vivons tous la même réalité, pourquoi ne pas la montrer ? », ajoute-t-il.

« Je n’apprécie pas le travail des médias. Les journalistes congolais ne disent pas des vérités. Il y a des informations qu’ils cachent. Je sens que le journaliste n’est pas libre. Aujourd’hui, il peut dire la vérité mais après ! Nous voulons que le journaliste s’exprime correctement, ouvertement et sans problèmes. C’est ce que nous voulons dans ce pays », a conclu Olokabeka, consommateur des contenus médiatiques.