Le chef de l’opposition exhorte à l’application des 48 mesures du FMI
Le chef de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala a indiqué le 28 août à Brazzaville que le gouvernement devrait s’atteler à mettre en application les 48 mesures édictées par le Fonds monétaire international pour permettre au Congo de redevenir solvable auprès des institutions financières.
« Concernant la signature de l’accord entre le Congo et le FMI, nous tirons un coup de chapeau au gouvernement pour cet aboutissement heureux. Mais cela implique du gouvernement plus de rigueur dans la lutte contre la fraude, la corruption, la réduction des dépenses exorbitantes du gouvernement et des institutions », a précisé Pascal Tsaty Mabiala, lors d’une conférence de presse.
Ces exigences salvatrices pour la relance des équilibres macroéconomiques du pays se heurtent, à en croire le chef de l’opposition, à une espèce d’impuissance du gouvernement et de l’appareil judiciaire dont les actions semblent encore piétinées concernant les sanctions à infliger aux personnes soupçonnées de détournement de fonds publics.
« En observant ce qui se passe actuellement, nous constatons que tous les malfrats de tout genre se croient intouchables, en raison de la reculade du chef de l’Etat sur la lutte contre les antivaleurs qu’il avait enclenchée en 2009 mais pour laquelle il n’a pas fait allusion lors de son message du 14 août », a ajouté Pascal Tsaty Mabiala.
Ainsi, souhaite-t-il que le président de la République prenne la mesure de la situation socioéconomique difficile que le Congo traverse afin de rendre plus concrètes les mesures du FMI grâce à l’intransigeance que lui confère ses fonctions de premier magistrat du pays.
Lors de cet échange avec la presse nationale et internationale, Pascal Tsaty Mabiala a également rappelé la position de sa famille politique sur la nécessité de rendre la Commission nationale électorale (CONEL) plus indépendante. Aussi souhaite-t-il que les opérations préélectorales puissent déjà débuter pour garantir une élection présidentielle 2021 plus consensuelle et donc plus transparente.
