Les jeunes sensibilisés à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles
La responsable en communication du Réseau des jeunes féministes d’Afrique centrale (REJEFEMAC), Destie Issanga a indiqué le 10 décembre à Pointe-Noire que, la campagne intitulée « J’agis pour elles », était une initiative visant à promouvoir les droits des femmes, dénoncer les comportements qui favorisent les violences, rendre visible le travail des acteurs engagés dans cette cause et favoriser l’implication et l’engagement des jeunes dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
Cette campagne de sensibilisation lancée le 25 novembre, à l’occasion des 16 jours d’activisme, qui s’est déroulée en trois phases : la campagne digitale, la sensibilisation des acteurs des industries culturelles et créatives et des ateliers, a mis en lumière une cause vitale, celle de lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. Elle s’inscrit dans une dynamique de lutte contre la violence à l’égard des femmes en impliquant activement les jeunes de 15 à 35 ans en vue de construire un avenir où chacun peut contribuer à un changement positif dans sa communauté.
« “J’agis pour elles” n’est pas juste une formule accrocheuse, c’est plutôt un appel à l’action. Un appel à chaque acteur où qu’il soit, à prendre conscience et agir face aux inégalités et aux violences qui persistent », a souligné Destie Issanga, lors du programme des 16 jours d’activisme du REJEFEMAC, organisé en partenariat avec le centre international de formation en droits humains et développement durable et l’association future mamans.
Pour elle, la campagne « J’agis pour elles » vise à dénoncer ces violences. « Ce n’est pas seulement une déclaration, mais une invitation à agir. Chacun d’entre nous a un rôle à jouer dans cette lutte pour l’égalité des droits. Nous devons encourager la participation active de tous les acteurs des industries culturelles dans la promotion des droits des femmes et dans la lutte contre les violences basées sur le genre », a-t-elle déclaré.
Au cours de la même occasion, le Réseau des jeunes féministes d’Afrique centrale et les partenaires ont également présenté à ces participants, l’importance de la loi Mouebara qui est un texte législatif essentiel voté il y a quelques années. Car, cette loi est une avancée majeure dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle pose des bases solides pour une prise de conscience collective et offre des solutions concrètes pour protéger et accompagner les femmes victimes.
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), la violence envers les femmes est la violation des droits humains la plus répandue à l’échelle mondiale. La campagne des 16 jours est une initiative internationale stratégique visant à sensibiliser, mobiliser et encourager des actions concrètes pour prévenir et éradiquer la violence faite aux femmes et aux filles, en impliquant les acteurs et organisations de la société civile. Ces 16 jours offrent une occasion de mettre l’accent sur le soutien individuel ainsi que sur la prise de responsabilité collective et structurelle.
Ces dernières années, la violence à l’égard des femmes s’est intensifiée dans divers contextes, notamment sur le lieu de travail et dans les espaces en ligne, renforçant les violences et générant de nouvelles menaces. Selon le rapport de l’UNICEF sur les violences de genre et les violences en ligne en milieu scolaire, 9 cas sur 10 au Congo Brazzaville, sont des violences sexuelles. D’où, la sensibilisation et l’engagement civique sont cruciaux pour combattre ce fléau. Les jeunes jouent un rôle essentiel dans la promotion du changement social et dans la défense des droits humains. Pour prévenir les violences faites aux femmes et aux filles, il est essentiel de promouvoir des changements sociaux durables.
Notons que, la campagne qui a ciblé en priorité les acteurs des industries culturelles et créatives, les organisations de la société civile (OSC), notamment celles et ceux qui agissent pour les droits des femmes et la lutte contre les VBG, a touché plusieurs groupes clés avec une approche inclusive pour maximiser l’impact dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Elle a sensibilisé plus de 10 000 personnes en ligne et plus de 200 participants en présentiel, avec une prise de conscience accrue des VBG et des moyens d’agir pour les combattre.