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Les jeunes rejoignent les femmes dans le combat politique

La présidente du Centre de promotion de la femme en politique (CPFP), Emilienne Raoul a affirmé le 16 mai à Brazzaville que les jeunes devaient entrer dans la lutte pour revendiquer leur place en politique. Elle a appelé les jeunes à ne plus attendre les coups de pouce, mais à batailler dans leurs formations politiques pour se faire distinguer.

Le CPFP organise depuis le 15 mai une formation politique à l’endroit des femmes et des jeunes en politique. Ils peuvent être ou pas candidats aux prochaines élections. Pour Emilienne Raoul, la constitution de 2015  a favorisé la participation des plus jeunes aux élections politiques dans le pays. Pour être député par exemple, le candidat peut faire valoir ses droits dès la majorité à partir de 18 ans (Article 132).

C’est pourquoi, Emilienne Raoul a estimé que les jeunes doivent être outillés en face des vieux loups, en politique depuis des décennies.  « Nous prenons donc des jeunes des partis politiques pour les former. Qu’ils deviennent des jeunes actifs, responsables et qui doivent apporter quelque chose de consistant pour le développement du pays. Je souhaite que cette initiative se poursuive à l’intérieur des partis politiques de ses jeunes », a-t-elle souhaité.

La formation tourne autour de la maitrise des concepts sur la connaissance des textes législatifs et réglementaires relatifs aux élections au Congo et, la place des femmes et des jeunes dans le dispositif juridique. Il leur est aussi donné les notions d’organisation administrative du territoire, ainsi que la compréhension de la démocratie représentative et participative. Le délégué de la direction générale des collectivités locales au ministère de l’Intérieur, Ange Samba Mbemba a dit aux jeunes qu’ils devaient montrer aux anciens politiques les capacités de mieux faire en mettant en place des projets utiles pour le développement des circonscriptions où ils seront élus.

Il leur a aussi fait remarquer que le député ne construisait pas d’infrastructures ni ne fait pas de dons. Il doit au contraire penser au développement de sa circonscription électorale. « Chaque citoyen devrait connaitre le système électoral de son pays. Certaines personnes pensent que l’élu est celui-là qui construit les ouvrages et pourvoie aux besoins des populations. Si on connait les textes, on ne pourra pas le faire. Il faut abandonner cette pratique. Les candidats donnent des sacs de riz, alors que ce n’est pas leur rôle », a-t-il souligné.

Pour tous les participants à cette formation, le souhait a été de se doter d’une connaissance qui permettra à ces potentiels candidats aux prochaines élections de mieux se comporter, lors de la campagne électorale, du vote et dans l’exercice de leur mandat d’élu. « Cette formation est pour moi une occasion de mieux appréhender les attributs d’un député et d’un conseiller local. Elle me permettra de mieux maitriser l’arsenal juridique, afin que je sois en mesure de bien remplir ma fonction, une fois élu », témoigné affirmé Frank Inkari, candidat indépendant aux élections locales.

Cette formation prendra fin le vendredi prochain. Elle réunit une soixantaine de bénéficiaires quelque 20 jeunes issus des formations politiques de l’opposition, du centre et de la majorité, ainsi que des jeunes intéressés par les questions politiques.