Les agents de la STPU sommés de reprendre le travail

Le directeur général de la société de transport public urbain, Alphonse Pepa a exhorté, le 5 juillet à Brazzaville, lors d’une réunion, les travailleurs de son entreprise à reprendre d’abord le travail avant de prétendre toucher leur salaire. Les travailleurs ont souligné se réunir avant de donner la suite à cette demande.

Pour Alphonse Pepa, les caisses de l’entreprise sont vides. Pour que la trésorerie soit en mesure de faire face à la masse salariale, il est mieux que les travailleurs reprennent le travail pour renflouer les caisses. Selon lui, il faut donner la possibilité à la caisse de se faire une santé financière afin qu’elle soit capable de prendre en charge les salaires à partir du mois d’août.

Le directeur général a fait savoir que l’entreprise a reçu des nouveaux bus qui sont venus de Pointe-Noire pour renforcer la flotte de Brazzaville qui comptait déjà de nombreux  bus en panne.

Davys Dienguissa, porte-parole du collectif des agents de la STPU a affirmé que les propositions du directeur général seront soumises aux autres agents lors d’une assemblée générale. Ce n’est qu’à l’issue de cette réunion, qu’ils décideront  sur la conduite à tenir.

Les travailleurs de cette entreprise qui  ne veulent plus subir des licenciements abusifs, sont déterminés à  négocier aussi leur statut juridique qui les mettrait à l’abri de ces agissements.  A l’instar  de Alphonse Matoumona qui a été licencié injustement et sans qu’il ait  même perçu  ses droits.

Lancés officiellement dans la circulation en juin 2015, les bus de la STPU permettaient  aux populations vivant dans les quartiers périphériques de  Brazzaville,  parmi lesquels Ngangalingolo, Massengo, Kintélé et Bilolo de se déplacer à moins frais  jusqu’au centre-ville, en dépensant  seulement 150 francs CFA.   La grève  de la STPU pénalise  les usagers  qui se plaignent déjà de leur absence, car ils sont obligés de débourser  des sommes importantes pour se rendre en ville.

Il y a quelque mois, les responsables de cette entreprise affirmaient pourtant avoir réalisé des recettes journalières dépassant largement l’ordre des dix millions de francs CFA. Tout le monde se demande avec un tel pactole, pourquoi donc les travailleurs n’auraient-ils pas été payés ?

Pourtant,  Cleige Leduc Dihouidi, ingénieur-technicien électromécanicien à la STPU rassurait les congolais il y a de cela  deux ans, sur les dispositions prises en amont pour que la maintenance des bus mis en circulation soit effectuée. Celle-ci devrait être assurée par douze jeunes congolais qui avaient suivi une formation accélérée d’ingénierie technique en Inde.