Close

Airtel Congo a réglé sa note de 667 millions aux impôts

La société de téléphonie mobile Airtel Congo a définitivement payé le 30 janvier sa dette estimée à 667 millions de francs CFA auprès des impôts. Après une brève fermeture la semaine dernière de ses bureaux de Pointe-Noire, Airtel s’est résolument mise en règle.

Le chèque monté le 28 janvier, donc aussitôt après l’incident de Pointe-Noire, a été déposé dans la matinée du 30 janvier aux impôts. L’administration fiscale menaçait de cadenasser les bureaux du géant de la téléphonie mobile si l’ardoise n’était pas épongée dans les délais.

L’incident de Pointe-Noire devrait en réalité être l’arbre qui cachait la forêt. C’était juste un avertissement. Les impôts visaient la société entière. Depuis septembre 2016, l’administration fiscale mettait la pression sur Airtel. Elle avait notifié la dette à la direction de Airtel. Cette dernière n’avait pas boudé la lourde note. Au contraire, une démarche tendant à obtenir un relâchement avait même été envisagée. Mais sans succès, vu que le directeur général des impôts, Antoine Ngakosso était resté de marbre.

Les 667 millions que Airtel Congo vient de payer sont en fait la part de l’État dans le rachat de Warid Congo en novembre 2013. C’est l’année dernière que l’administration fiscale s’était rendue compte de la sous-estimation de cette opération. Elle a donc aussitôt demandé une sorte de redressement. Et un chèque lui a été remis en début de cette semaine. Airtel Congo a ainsi réglé son souci avec les impôts.

La société a un capital déclaré de 83 milliards de francs CFA. Elle dispose aussi d’un important réseau d’abonnés, et réalise seule avec MTN Congo, un autre géant de la téléphonie mobile, quelque 100 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires chaque année.

Airtel est quasiment sur l’ensemble du Congo et emploie directement des centaines de Congolais dans ses différentes agences et centres techniques. Plusieurs personnes vivent indirectement grâce à cette société.