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Airtel fermé à Pointe-Noire par les impôts !

L’administration fiscale a procédé le 27 janvier à la fermeture des bureaux de la société de téléphonie mobile Airtel Congo à Pointe-Noire, à cause d’une lourde ardoise d’impayés. Selon nos sources, la société Airtel cumule plusieurs années de dettes fiscales et la direction générale des impôts est passée à la phase de répression. Les scellés ont ensuite été levées le même jour, après plusieurs négociations.

Face au non-paiement des impôts par Airtel Congo, la direction fiscale a déployé son huissier pour poser les cadenas sur les portes des bureaux de la société de téléphonie mobile à Pointe-Noire. Ces bureaux se situent sur l’avenue Charles De Gaule, au centre-ville, en face de la pharmacie Croix du sud. Une banderole plus explicite a été posée sur la façade principale de l’agence pour justifier l’action de l’huissier. Ce dernier se défend d’appliquer l’article 486 ter du code général des impôts.

Il n’est cependant pas encore établi si l’opération menée par l’huissier de justice à Pointe-Noire va concerner tous les bureaux de Airtel Congo sur le pays. La direction de la société se trouve à Brazzaville. Airtel Congo dispose de plus d’un million d’abonnés et est, en termes de chiffre d’affaires, la deuxième société de téléphonie mobile après MTN Congo. Les deux sociétés font à seules quelque 100 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires chaque année.

Airtel Congo aurait accumulé sur l’ensemble d’un certain nombre d’années d’activités une dette fiscale de l’ordre de 667 millions de francs CFA. Non pas que l’ardoise n’a pas progressivement été épongée, mais apparemment la société de téléphonie mobile aurait fait une mauvaise déclaration, notamment lors du rachat en novembre 2013 de la société Warid Congo.

D’après nos sources, le rachat de Warid auprès du groupe Abu Dhabi aurait été conclu sur un très mauvais calcul des impôts. L’Etat n’a donc perçu qu’une très infime partie de ce marché. Après avoir revalorisé l’action, le directeur général des Impôts, Antoine Ngakosso avait convoqué en septembre 2016 la direction de Airtel pour lui notifier la dette.

L’administration fiscale réclame plus de 667 millions. Une somme qui pèse sur la société, bien que le capital déclaré de Airtel Congo soit de 83 milliards de francs CFA.