Arlette Nonault Soudan appelle les agences de voyages à se conformer à la loi
La ministre du Tourisme et de loisirs, Arlette Nonault Soudan a appelé le 17 février à Brazzaville les responsables des agences de voyages et tours opérateurs à se conformer aux dispositions réglementant cette profession en République du Congo. Parmi ces exigences légales, il y a notamment l’obligation pour les opérateurs de voyage de satisfaire à une condition d’aptitude, de posséder un diplôme dans le domaine du tourisme.
Cet appel de la ministre Nonault Soudan a été lancé au cours d’un échange avec les responsables des agences de voyages et tours opérateurs , dont l’objectif a consisté à mettre de l’ordre dans ce secteur en proie depuis plusieurs années aux prestataires de service qui fonctionnent sans agrément.
Devant un échantillon représentatif des gérants des agences de voyages et tours opérateurs, la ministre du Tourisme et de loisirs a fait référence au décret 83/ 853 du 22 février 1983 qui stipule en son article 6 que « Nul ne peut exploiter une agence de voyage ou bureau de voyage, s’il n’est pas titulaire d’une licence (agrément) délivrée par le ministre du Tourisme et ne peut bénéficier de la qualité de commerçant ».
Selon Arlette Soudan Nonault, le métier consistant à vendre des prestations touristiques comme des voyages ou séjours, ou des services liés au tourisme au Congo a été réglementé, et la profession soumise à un régime d’autorisation et d’obligation. Ces mesures normatives ont été établies afin de donner un minimum de garantie au consommateur quant à la bonne exécution de ces prestations. De même, aux compétences professionnelles et à la capacité financière des prestataires.
A cette occasion, la ministre a martelé que « le ministère du Tourisme veillera à ce que les dispositions réglementaires prévues en matière d’ouverture et d’exploitation des agences de voyages soient scrupuleusement observées et respectées ». Car, agir autrement serait ouvrir la porte à l’incurie, qui favorise la prolifération des structures illégales lesquelles ne doivent plus avoir de la place au sein de cette corporation, a-t-elle renchéri.
Elle a par ailleurs reconnu que la profession des agences de voyages a donné au tourisme ses lettres de noblesse. C’est d’elle en effet qu’est né le tourisme organisé qui a favorisé le tourisme de masse, élevant ainsi le secteur touristique au rang de première industrie mondiale. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), cette industrie représente 10 % du Produit intérieur brut (PIB) et emploie plus de 200 millions de personnes.
Le président des agences de voyages congolais, Jean Claude Mobalibanda s’est inscrit dans la même optique que la ministre en charge du Tourisme, en avouant qu’il existe effectivement un désordre dans le métier des agences de voyages, à cause de la prolifération de celles-ci dans le pays.
Appréciant cette invite du chef de département du tourisme, certains représentants des agences de voyages ont déclaré qu’ils vont se rapprocher auprès des services habilités en vue de se conformer à la règlementation en la matière dans les plus brefs délais.
La rencontre de la ministre Nonault Soudan avec les responsables des agences de voyage et tours opérateurs est consécutive à une série de démarches entreprises depuis le 10 févier dernier , qui vise à assainir toutes les entités relevant de son domaine.