Les associations des consommateurs dénoncent l’arnaque des sociétés de téléphonie mobile
Le Collectif des associations des consommateurs (CAC) a dénoncé le 15 mars dans un échange avec les médias l’arnaque sont victimes les consommateurs de la part des sociétés de téléphonie mobile. Ils ont mis en exergue la surfacturation des SMS et des appels téléphoniques, ainsi que d’autres produits. Ces associations ont réclamé une loi spécifique protégeant les consommateurs congolais.
Les associations des consommateurs ont par exemple expliqué que le taux de la taxe était fixé à 0,05 francs CFA par seconde pour la voix, à 0,20 francs CFA par SMS envoyé et à 0,10 francs CFA par mégabit pour le trafic data. Ainsi le monitoring de l’indexation de ce taux autorisé par le gouvernement présente une hausse allant de 3 francs à 16 francs CFA et 20 francs représentant un pourcentage de 433,33% à 566,66% sur les messages on-net puis une hausse allant de 16 francs CFA à 30 francs CFA et 41 francs CFA représente un pourcentage de 156,252% 0 87,5% pour les messages off-net.
Pour les responsables des associations des consommateurs congolais, il s’agit là d’une pure arnaque. Ils ont dénoncé au cours de cet échange avec la presse des surfacturations qui ruinent la poche du consommateur.
Par ailleurs, le collectif des associations des consommateurs a enregistré des plaintes des consommateurs sur le manque de transparence dans la facturation des services dans le secteur du numérique, concernant notamment la voix, le SMS et le data. La mauvaise qualité du réseau, voix et internet, a été également mentionnée par les membres du collectif comme facteur qui renforce cette arnaque.
Ils ont par la même occasion la faiblesse des mécanismes de gestion des plaintes auprès des professionnels. « Nous accusons particulièrement les opérateurs Airtel et MTN d’avoir augmenté abusivement le tarif des SMS sous prétexte de l’institution de la taxe sur les communications électroniques par la loi n°33-2015 du 31 décembre 2015, portant loi de finances exercice 2016 », a indiqué le secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs (OCD), Mermans Babounga.
Cette plateforme a aussi souligné la faiblesse des mécanismes de recours auprès de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE).
Le CAC alerte le gouvernement à travers la presse, « nous demandons au gouvernement de veiller sur les prix surtout du côté des sociétés de téléphonies-mobiles, qui ne cessent d’arnaquer les consommateurs », a affirmé le vice-président de l’Association pour la défense des droits et intérêts des consommateurs congolais François Ngakosso.
Outre les sociétés de téléphonies-mobiles, les membres de ce collectif ont aussi épinglé la Société nationale d’électricité (SNE) et de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE). « La SNE et la SNDE avaient institué de manière unilatérale des pénalités de retard de paiement des factures indexées à 15% du montant total de la facture sans qu’elles prévoient en retour des pénalités de retard de rétablissement sur la desserte de leurs produits aux consommateurs d’une part et la prise en charge totale des pannes survenues sur le réseau avant les compteurs des ménages d’autre part », a révélé Mermans Babounga.
Les consommateurs de la SNE et de la SNDE n’ont aucun recours juridictionnel, selon les associations des consommateurs. « Nous leur demandons de nous rapporter leurs plaintes. Nous savons bien qu’il y’ a un vide juridique. Mais nous continuons à faire pression au gouvernement afin d’obtenir un projet de loi portant la protection du consommateur », a indiqué le président de l’Association des consommateurs du Congo, Eric Malonga-Malonga.