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La Banque mondiale combat la pauvreté en milieu autochtone

Le bureau de la Banque mondiale à Brazzaville a organisé, le 17 octobre, à l’occasion de la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, une table ronde autour de la problématique de l’inclusion sociale des populations autochtones au Congo.

A cette occasion, les responsables des réseaux des associations d’appui aux populations autochtones et les leaders des communautés autochtones ont présenté les efforts déployés par la Banque mondiale pour insérer les populations autochtones.

Le coordonnateur du Réseau national des populations autochtones du Congo, Jean Nganga, a affirmé que jusque-là, rien n’est encore visible sur le terrain à l’endroit des populations autochtones.

Pour lui, bien qu’il existe des projets financés par la Banque mondiale en faveur de cette population défavorisée, les conditions de vie des autochtones n’ont pas encore changé. « Les populations autochtones souffrent encore des maladies dont d’autres ne souffrent pas. Les enfants autochtones ne sont pas encore scolarisés, leurs femmes ne sont pas suivies en cas de grossesses », a-t-il précisé.

« Il faut des programmes spécifiques qui répondent à leurs besoins pour réussir à insérer socialement les populations autochtones. Il faudra insister en les informant et en les éduquant avant d’entreprendre une initiative en leur faveur », a poursuivi Jean Nganga.

Le directeur du Dedicated grant mécanisme (DGM), Guy Moussere Disseke, a pour sa part donné l’information que son projet, initié dans le cadre de l’exécution du projet REDD+, est un cadre qui rassemblera les leaders des peuples autochtones pour mettre en place des projets qui leurs seront bénéfiques pour amorcer leurs insertion sociale. « Ce sont les autochtones qui siégeront dans le DGM. Ils décideront pour le reste de leur communauté », a-t-il dit.

Le coordonnateur du projet Lisungi, Alfred Kiakouama, a précisé que la prochaine phase de l’exécution de son projet donnera des allocations familiales aux populations autochtones et Bantou dans les localités de Gamboma et de Ngo, dans le département des Plateaux. « Une allocation supplémentaire sera accordée aux populations autochtones en période de repos. C’est-à-dire la période où ces populations ne font pas la cueillette », a-t-il spécifié.

Les participants à la table ronde ont reconnu que la Banque mondiale, à travers les projets développés au Congo, fournit des efforts pour repousser les limites de la pauvreté en milieu des populations défavorisées et vulnérables.

Pour cette année, la Banque mondiale a articulé sa campagne à l’occasion de la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, autour d’une étude consacrée à la mobilité intergénérationnelle. Il s’est agi de réfléchir sur comment réduire le fossé entre les riches et les pauvres, favoriser la mobilité entre les générations et permettre aux laissés-pour-compte de s’élever dans l’échelle économique.