Close

La Banque mondiale veut accroître l’accès à l’énergie au Congo

Le représentant résidant de la Banque mondiale au Congo, Djibrila Issa a révélé le 21 février à Brazzaville lors de la cérémonie de la présentation de la performance du portefeuille de la Banque Mondiale, que son institution veut mettre l’accent sur le projet « Eau, électricité et développement urbain ». Toutefois, il a exhorté le gouvernement congolais à fournir des efforts dans le décaissement de sa contrepartie dans le financement des projets. 

 Pour contribuer à l’amélioration de l’accès aux infrastructures de base au Congo, le projet « Eau, électricité et développement urbain », projet important pour la Banque Mondiale,  a pour objectif de maximiser le taux de recouvrement des recettes de la SNE à 90%. Il vise surtout à accroître l’extension du réseau pour étendre l’accès à l’énergie au Congo qui est autour de 40%.

Le projet a déjà réalisé et réhabilité 31 Km de voies urbaines, aménagé des zones d’érosion et réalisé des branchements aux réseaux d’eau. Pour le représentant résidant de la Banque Mondiale, il y a encore un goût d’inachevé parce que l’accroissement de la distribution et du transport de l’énergie attend encore des investissements importants qui sont en cours. Pour lui, c’est l’acquisition des infrastructures qui permettrait à ce projet d’atteindre ses objectifs dont l’objectif fondamental est accroître l’accès à l’énergie.

Chaque année, le gouvernement congolais et la Banque Mondiale se retrouvent pour faire la revue du portefeuille des projets financés conjointement. La revue de cette année est la dernière du cycle de financement IDA 17. Elle correspond à la dernière année du cadre de partenariat pays 2012-2017  qui a guidé les interventions de la Banque Mondiale au Congo et arrive à terme en juin 2017.

Pour la revue de cette année, la ministre du Plan qui est également gouverneur de la Banque mondiale au Congo, Ingrid Olga Babackas, a estimé que cet échange était une opportunité de penser aux adaptations nécessaires pour arrimer le développement du Congo aux objectifs fixés par le Président de la République. « Cette revue constitue un moment privilégié pour marquer un temps d’arrêt avec notre partenaire technique et financier, la Banque mondiale, afin d’échanger sur les projets déjà engagés et la perspective de ceux en attente de démarrage », a-t-elle dit.

Outre les premiers projets réalisés dans ce portefeuille, certains sont en exécution et d’autres  attendent d’être exécutés. Pour le représentant résidant de la Banque Mondiale, Djibrila Issa, deux projets et 5 financements additionnels sont  en cours de préparation pour un montant total de 202 millions de dollars. Ce qui fait que le coût total du portefeuille revienne  à un milliards de dollars.

La répartition du portefeuille est faite entre les infrastructures, l’agriculture, le développement humain  et tout ce qui est du ressort des secteurs sociaux. La Banque mondiale  pense que cette répartition est restée constante au fil des temps même si avec les nouveaux projets en préparation, la concentration sera axée sur trois domaines essentiels : les réformes économiques, la diversification de l’agriculture et les TIC et les secteurs sociaux. «On aura un recentrage du portefeuille », selon les fonctionnaires de la Banque Mondiale.

Cependant, la Banque mondiale a déploré le fait que les fonds de contrepartie congolaise sont toujours débloqués en retard. « Nous avons des projets à problème qui ont connus des retards de mise en œuvre, le projet d’appui aux systèmes de santé et un autre projet d’appui d’appuis à la formation professionnelle et à l’employabilité. Il y a plusieurs projets qui peuvent tomber dans la catégorie des projets à problème du fait du décaissement en retard des fonds de contrepartie. Le taux de décaissement n’est que de 4% en 2017. Il y a des ressources qui auraient dû être décaissée pour financer les activités au profit des populations », a dit Djibrila Issa. Pour lui, les participants devraient réfléchir  s’il faut supprimer ou réduire la contrepartie congolaise dans le financement des projets.

Le portefeuille de la Banque mondiale au Congo, toutes ressources confondues, compte douze projets actifs dont un projet régional (CAB). Deux projets sont en attente de mise en vigueur (DurQuap et PRAASED) qui se sont ajoutés au portefeuille depuis 2015. Le montant initial a été de 806 millions de dollars, avec une répartition de 63 % pour le gouvernement et 37 % pour la Banque Mondiale. Cette répartition montre que ce sont donc des projets du gouvernement congolais.