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Beaucoup de journalistes surpris par le lancement des assises nationales de la presse

Le ministre de la Communication et des médias, Thiérry Lezin Moungalla a lancé le 28 mars à Brazzaville en présence du président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo, les assises nationales de la presse congolaise. Beaucoup de journalistes très actifs dans l’écosystème médiatique ont été surpris par le lancement de cette importante activité.

Le ministre de la Communication et le président du Conseil supérieur de la liberté de communication, ont voulu, par cette cérémonie, annoncer à l’opinion le sens et la portée des assises nationales de la presse. Il s’agit pour eux de sensibiliser et de mobiliser les parties prenantes sur leurs responsabilités pour rendre effective la tenue de ces assises.

Les deux personnalités ont estimé que les assisses nationales de la presse devraient un cadre de concertation créé pour s’interroger sur l’avenir de la presse congolaise. Pour elles, les participants à ces assises auront la charge de diagnostiquer tous les maux dont souffre le secteur depuis la Conférence nationale souveraine. « Il s’agit de desceller les maux et d’apporter les solutions appropriées », a dit Philippe Mvouo.

Thierry Moungalla a affirmé que les assises nationales de la presse seront placées sous le signe de la quête de consensus indispensable à la collecte de plus de propositions et de thérapies appropriées.

La préparation de cette grande réunion nécessitera la mise en place d’un comité préparatoire qui s’investira à travailler dans le sens de chercher les points faibles actuels de la presse nationale et d’en proposer les solutions qui seront discutées en assemblée générale. Les deux autorités ont émis le vœu de tenir cette activité avant la tenue des élections législatives, en fin mai.

Beaucoup de journalistes très actifs se sont cependant interrogés sur le critère de sélection pour participer à cette importante activité. Nombreux s’y sont retrouvés en qualité de simples invités, d’autres n’ont reçu l’information que quelques heures avant la cérémonie du lancement des fameuses assises.

Les journalistes œuvrant pour développement des médiatiques numériques de qualité n’ont pas été associés puisqu’ils sont connus et comptés sur les bouts de doigts sur la place de Brazzaville. Des professionnels qui travaillent pour que la loi sur la liberté de communication au Congo intègre ce nouveau type de médias.

La période de préparatifs devrait donc être l’occasion de rassembler tous les professionnels, notamment de la presse privée, où semble-t-il se posent les vrais problèmes pour l’émergence d’une presse de qualité.

Ces assises nationales de la presse se tiendront 25 ans après la tenue des états généraux de la presse organisés du 20 avril au 12 mai 1992. A cet effet plusieurs maux paralysant la presse, sortie droit du monopartisme, avaient été mis en exergue. A la fin des travaux, les participants, pour mieux encadrer la profession et mettre de l’ordre, avaient adopté la Charte des professionnels de l’information et de la communication. Un document très peu connu et mal observé.