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Bientôt une cascade de procès contre les trafiquants

Les audiences portant sur des affaires de criminalité contre la faune sauvage sont prévues dans la semaine du 1er au 7 octobre dans les tribunaux de grande instance de Brazzaville, de Dolisie et d’Impfondo.A Brazzaville, il s’agit de l’affaire Nicaise Bodzenga et Rock Bodzenga arrêtés, le 13 mars  dernier, ils ont été interpelés en flagrant délit de détention et de tentative de commercialisation illégale de six pointes d’ivoire d’éléphants pesant au total 30 kg.

Ces ivoires dont la provenance était le département de la Cuvette dans les localités frontalière avec la République démocratique du Congo (RDC). Ces deux prévenus dont un pasteur, vivent exclusivement de ce trafic d’ivoire. L’audience est programmée pour le 2 octobre au tribunal de grande instance de Brazzaville.

Une autre audience attendue au cours de cette semaine, précisément le  5 octobre, est celle portant sur l’affaire des trois présumés trafiquants des peaux de panthère arrêtés en flagrant délit le 29 juin à Impfondo dans la Likouala. Ces individus âgés d’une trentaine d’années sont poursuivis pour détention et tentative de commercialisation illégale et complicité  des trophées d’espèces animales protégées.

Dans le but de mettre un frein à l’abattage et au commerce illicite des espèces protégées par la loi portant régime sur la faune sauvage de la République du Congo, une étroite collaboration entre les Directions Départementales des Eaux-et-Forêts, les forces de l’ordre et le Projet PALF (Projet  d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage) est à pied d’œuvre.

Les cas récents sont ceux des quatre présumés trafiquants de deux peaux de panthère et de deux présumés trafiquants d’ivoire arrêtés respectivement le 22 septembre et le 29 août à Dolisie dans le Niari.  Les uns sont poursuivis pour l’abattage d’une espèce intégralement protégée (Panthère), la détention illégale de ses trophées, la circulation et la tentative de commercialisation de deux peaux de panthère.

Les deux autres, pour détention, transit et tentative de commercialisation de huit pointes d’ivoires d’éléphants, représentant environ cinq  éléphants tués. Ces prévenus vont répondre de leurs actes devant la Justice au cours d’une audience prévue le 06 octobre prochain au Tribunal de Grande Instance de Dolisie.

De nationalité congolaise, ils ont tous reconnu les faits qui leurs sont reprochés. Ces espèces animales citées ci-dessus sont menacées de disparition et protégées par la loi de la République du Congo. L’article 113 de cette loi stipule : « quiconque aura abattu, importé, exporté ou fait transiter sur le territoire national, les espèces protégées et/ou leurs trophées, est passible d’une peine pouvant atteindre cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de FCFA ».