Bientôt la mise en place d’un réseau des maternités SONU
Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la population, Jean Ignace Tendélé a indiqué, le 24 août à Brazzaville, qu’il était urgent d’accélérer la mise en œuvre de soins de qualité pour la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales de qualité.
« De l’ensemble des maternités réalisant des accouchements réguliers doit émerger un premier niveau de maternités prenant en charge les soins de routine et les soins obstétricaux et néonatals d’urgence de base (SONUB) pour la prise en charge des principales complications responsables des décès maternels et néonatals. Ce premier niveau constitue une stratégie plus périphérique par rapport aux hôpitaux du centre urbains qui disposent des soins obstétricaux et néonatals d’urgence complets (SONUC)», a révélé Jean Ignace Tendélé à l’atelier de développement du réseau de maternités SONU au Congo.
Jean Ignace Tendélé a souligné que, selon l’enquête Mic de 2015, par année, plus de 400 femmes décèdent d’une grossesse, d’un accouchement ou des suites d’un accouchement, pour 100.000 naissances vivantes. « Sur 240 formations sanitaires inventoriées en 2014 au Congo, seulement 10 formations sanitaires SONU (4,1 %) étaient capables d’offrir des SONUC (3,8%) et des SONUB (0, 4%) alors que les besoins satisfaits en SONU étaient estimés respectivement à 5,6 % et 19,8 % avec un taux de césarienne à 1,4% et 3,5%), a-t-il poursuivi.
Le représentant du Fonds des Nations unies pour la population, Benoît Libali a rappelé que la responsabilité du système des Nations unies était de s’assurer que d’ici à 2030 qu’il y ait zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en planification familiale, zéro violence basée sur le genre et autres.
L’objectif de cette initiative est d’augmenter l’accès des femmes aux maternités de référence SONU dans un contexte de ressources limitées.
L’atelier qui se tient jusqu’au 27 août vise, entre autres objectifs, d’aboutir à une compréhension commune de ce que c’est une maternité SONUB au Congo, d’exposer l’intérêt de la cartographie pour analyser le réseau SONU, définir les étapes nécessaires à la mise en œuvre d’un réseau SONU. Les participants s’inspireront de l’expérience tirée des formations sanitaires de la Sangha et la Lékoumou.