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Bopeto Bilanga s’active dans le traitement des déchets ménagers

L’association «Bopéto Bilanga» collecte les déchets ménagers, les traitent et commercialise les objets triés. Elle opère dans les quartiers sud de Brazzaville depuis les années 1990 et permet à ses membres de joindre les deux bouts du mois.

Cette association qui travaille en collaboration avec la mairie de Brazzaville et le ministère de l’Economie forestière centralise le travail de tri des déchets collectés sur son chantier situé entre le stade Alphonse Massamba-Débat et la forêt de la Patte-d’oie, dans le premier arrondissement Makélékélé.

Tout part de la collecte des déchets ménagers à partir des quartiers Diata, Château d’eau et Moukounzi Ngouaka à Makélékélé, la Frontière et Plateaux de 15 ans à Moungali, et même à Bacongo et Poto-Poto.

« Certains de nos clients nous payent la fin du mois, d’autres nous payent au moment de la récupération des déchets. A partir de ce chantier, nous procédons au tri des objets à vendre. Nous avons le composte que les maraîchers de la ville capitale et des périphéries achètent et utilisent comme engrais ainsi que la terre noire frisée par les fleuristes », a expliqué un membre de cette association.

Ces ventes qui varient selon les périodes et la demande sont parfois très rentables à en croire Antoine Nkela, l’un des responsables de «Bopéto Bilanga». « Nous vendons en moyenne quatre bacs à composte par semaine, c’est-à-dire 500.000 francs CFA en raison de 125.000 francs CFA l’unité. Les objets en aluminium, en cuivre, en nylon, en plastique dur comme les bidons ou les chaises plastiques sont vendus aux chinois et aux commerçants originaires de l’Afrique de l’ouest », a-t-il dit.

« L’association a été créée en 1993 par le père Emmanuel de la paroisse catholique Saint Augustin de Ouenzé. Après les événements malheureux de 1997, nous avons timidement tenté de reprendre les activités en 1998, au départ du père Emmanuel. C’est grâce au projet CREPAS de l’Union européenne en 2004, la subvention du Fonds de soutien agricole à hauteur de 2 millions de francs CFA et le financement du PDARP en 2006 à hauteur de 3 millions de francs CFA que l’association a véritablement repris ses activités », a confié Antoine Nkela.

« Il faut également ajouter le véhicule que le ministère des Affaires sociales nous a offert. Celui-ci nous aide à livrer à nos clients les objets que nous leur vendons », a-t-il ajouté.

« Les choses ne marchent plus comme avant à cause du manque de subventions. Nous nous battons avec les moyens du bord pour nous faire des salaires, réserver l’argent du carburant… Il nous manque du matériel adéquat de travail et un suivi sanitaire régulier », a dit un autre membre de «Bopéto bilanga», sous forme de cri de cœur.