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Brazzaville au centre de la prévention des conflits liés à l’eau

Le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Yannick Lionel Kodia, a affirmé le 18 décembre, lors de la réunion des experts, préparant la rencontre des ministres en charge de l’eau dans la zone de la Communauté économique des états de l’Afrique Centrale (CEEAC), que l’eau est aujourd’hui au centre du débat politique et qu’elle occupe désormais une place de choix dans l’agenda de la CEEAC.

Les experts des 11 Etats membres de la CEEAC, réunis à Brazzaville, examineront le projet de convention pour la prévention des conflits liés à l’utilisation des ressources en eau partagées dans la sous-région.

Yannick Lionel Kodia a souligné que l’eau est considérée comme une ressource partagée qui devient de plus en plus un élément central de l’interdépendance humaine. « Devant l’amoindrissement croissante des ressources en eau par rapport à la demande, la concurrence transfrontalière pour les cours d’eau internationaux et autres ressources en eau va s’intensifier  et faute de mécanisme institutionnels pour résoudre ces problèmes transfrontaliers, il est possible que cette concurrence soit une source de perturbation », a-t-il précisé.

Pour lui, pour répondre aux défis d’une gestion conjointe des cours d’eau, les gouvernements des Etats de la CEEAC devraient prendre conscience de l’intérêt de la coopération et s’engager à passer d’une gestion des ressources en eau sectorielle à une gestion intégrée et participative.

« L’adoption courant 2009 par les chefs d’Etat et de gouvernements de la politique régionale de l’eau de la CEEAC, constitue un début de réponse à ce défis », a-t-il poursuivi.

Pascal Moussavou Mbina, représentant le secrétaire général de la CEEAC, a indiqué qu’avec la compétition grandissante autour de l’eau en Afrique centrale, les conflits de l’eau y deviennent inévitables et pourraient davantage mettre en péril, la stabilité régionale déjà éprouvé par des crises politiques, économiques et sécuritaires. « A moins que les dispositions appropriées soient prises pour prévenir notamment en matière de gouvernance de l’eau. C’est l’objet des présentes assises de Brazzaville », a-t-il dit.

Les documents seront présentés à la réunion des ministres qui se tiendra le vendredi prochain. Les ministres à leurs tours les présenteront au niveau de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernements pour devenir des instruments conventionnels pour prévenir les conflits liés à l’utilisation des ressources en eau.