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Le budget 2018 du Congo suspendu aux discussions avec le FMI

Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba a estimé le 23 décembre, à la clôture de la session budgétaire, que le Congo devait amorcer des reformes structurelles et mettre en place la bonne gouvernance pour parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Il a ainsi exhorté les députés à veiller sur l’action du gouvernement pour améliorer le social des Congolais.

« Cette session qui avait pour affaire phare le budget de l’Etat exercice 2018 se termine sur un goût d’inachevé car ce budget assujetti au cadrage du FMI n’arrivera sur la table du parlement que très prochainement pour son examen et son adoption », a déclaré Isidore Mvouba.

Pour Honoré Sayi, le porte-parole de l’Union panafricaine pour la démocratie (UPADS), la moisson de cette session budgétaire de l’assemblée nationale doit interpeller le gouvernement à mettre en pratique les recommandations faites par le FMI au sujet de la gouvernance et de la lutte contre la fraude et la corruption.

« Il aurait fallu que le budget de l’Etat exercice 2018 soit voté. Mais en raison de toutes les difficultés liées à la crise économique et les négociations avec le FMI, nous sommes obligés de le renvoyer à une date ultérieure avec en perspective une session extraordinaire. C’est le moment pour le gouvernement de prendre les mesures qui s’imposent pour sortir le Congo de la mauvaise gouvernance, des détournements à grande échelle et de la corruption qui gangrène notre société », a relevé le député de l’UPADS.

Après cet échec, chacune des deux chambres du parlement sera prochainement convoquée en session budgétaire extraordinaire de 15 jours.  Si le budget n’est toujours pas voté au cours de cette première session extraordinaire, une dernière session du même genre sera convoquée pour doter le Congo d’un budget.