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Caillasse et gravier font le bonheur des sans-emplois

La vente de la caillasse et du gravier compte actuellement parmi les commerces informels de plus en plus rentables et organisés à Brazzaville. Ces commerçants sont des jeunes débrouillards, sans-emplois, étudiants ou des ouvriers qui trouvent désormais leur compte dans cette activité. 

Le marché de la caillage et du gravier devient de plus en plus florissant à Brazzaville. Dans ces marchés situés un peu partout, souvent le long des grandes artères, la clientèle trouve la caillasse et du gravier à des coûts abordables et à des prix à débattre 1500 francs CFA, le sac et 2500 francs CFA, la brouette).

« Nos clients partent d’ici satisfaits, avec le produit voulu à un prix qui les arrange toujours. En fonction de ce que le client achète, on propose des prix par sac ou par tas. Quand le client achète une quantité importante, il est souvent possible de lui faire un prix en gros », a déclaré Fortunée Sambila, un vendeur de caillasse et de gravier au niveau de l’ancien siège du ministère de la Fonction Publique.

Éveline Makani, une cliente trouvée au site du Rectorat en train de se ravitailler, souligne que se procurer du gravier et de la caillasse dans les marchés de fortune est une opportunité donnée à tous pour réaliser, surtout les menus travaux de construction. « C’est aussi une façon pour encourager les jeunes qui se lancent dans cette activité par manque d’emploi », a-t-elle précisé.

Activité rentable, la vente de caillasse et de gravier fait des heureux comme Alex Nkouka, un étudiant en Master 1 à la Faculté des Sciences économiques, qui profite de la grève qui perdure à l’Université Marien Ngouabi pour exercer cette activité qui lui permet de joindre les deux bouts du mois.

« Je suis dans ce site du rond-point La Frontière depuis près de trois mois. Je vivais avant de ma bourse, mais suite aux grèves à répétition et au non-paiement de la bourse, j’ai résolu de me lancer dans cette activité qui rapportait déjà bien à un cousin qui m’a facilement intégré dans le milieu. Aujourd’hui, je subviens aux charges de mon ménage car je vis avec une amie qui est enceinte. Souvent les bénéfices vont au-delà de 100%», a-t-il raconté.

Ces commerçants sont souvent organisés en associations informelles et sont livrés soit par les ouvriers des différentes carrières situés dans les périphéries de Brazzaville, soit par les chauffeurs des véhicules livreurs de caillasse et de gravier, ou encore par certains maçons qui travaillent sur certains chantiers.