La campagne électorale pour les législatives débute ce samedi
Les quelque 718 candidats retenus par la Direction générale de l’administration électorale (DGAE), en attendant les listes additives, commencent le 1er juillet leur campagne électorale. Cette opération de séduction des électeurs devraient se dérouler pendant deux semaines sur l’ensemble des 151 circonscriptions électorales.
Les dés sont jetés. Les populations seront soumises au rythme de meetings, de causeries, de distributions de cadeaux ou d’opérations médicales ou d’assainissement dans les quartiers. La bataille va être rude pour accéder à l’Assemblée nationale où une nouvelle législature va s’ouvrir en août prochain.
Sur un ensemble de 1.436 dossiers reçus pour toutes élections confondues à la Direction générale des affaires électorales (DGAE), 718 ont été validés pour les législatives. Des réclamations sont en cours, et une liste additive pourra être affichée. Mais il est difficile que ce nombre dépasse les 800 candidats.
La campagne devrait se dérouler dans toutes les circonscriptions électorales. Mais la situation sécuritaire dans le Pool devrait faire réfléchir par deux les prétendants, avant de s’y engouffrer. Les circonscriptions de Mayama, de Vindza, de Kimba ou de Goma Tsé Tsé sont loin de rassurer les électeurs. D’ailleurs la grande majorité vit dans les villages ou les villes de refuge. Beaucoup d’incertitudes demeurent pour les circonscriptions de kindamba, Mindouli, Mbandza Ndounga.
A Brazzaville, la compétition devrait plutôt bien se dérouler. Les banderoles pavoisent déjà les grands carrefours, appelant à voter pour tel ou tel autre candidat. Les premiers meetings sont programmés dans la ville. Les jeunes candidats s’essaient à l’exercice, tandis que les candidats les moins nantis jouent à l’économie en prévoyant de rentrer dans la course quelques jours plus tard.
La loi électorale apporte des nouveautés pour cette campagne électorale. Elle a plafonné les dépenses de la campagne, bien que le montant exact n’ait pas encore été notifié aux candidats. En 2007, un candidat de la majorité avait déversé une bagatelle de un milliard de francs CFA pour la seule campagne électorale qui avait permis heureusement de gagner son siège dans l’une des circonscriptions de Talangaï à Brazzaville.
Cette campagne électorale aura également le privilège de voir entrer en danse beaucoup de femmes. Elles visent d’occuper les 30% des sièges que leur réserve de droit la loi électorale. Plusieurs partis comme le PCT et l’UPADS ont reconnu ne pas avoir atteint ce seuil de quotas des femmes dans leurs listes. Soit par faute d’argent, soit par manque de femmes.
La campagne qui s’ouvre ce jour prendra fin le 15 juillet à minuit, et le vote se déroulement le 16 juillet. La Commission nationale électorale indépendante (CNEI) a décidé de coupler les élections législatives aux locales. Une opération lourde dans la logistique, mais certainement peu coûteuse. Le gouvernement a commencé a pré-positionné le matériel électoral dans les zones difficiles d’accès afin d’éviter les retards dans le début des opérations de vote.
