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Candidats au BAC en sandales ! 

Les candidats au baccalauréat affrontent depuis la matinée du 31 mai les épreuves en sandales ou autres tapettes, pour répondre aux nouvelles mesures de sécurité draconiennes mises en place par les autorités pour prévenir aux fraudes et fuites des matières. Plusieurs candidats passés à la fouille, se sont dit traumatisés et « bousculés » par ce contrôle.

Un dispositif sécuritaire a été mis en place dans les centres retenus cette année pour les épreuves  écrites du baccalauréat session de  mai  2017. Ces mesures ont été notifiées aux candidats quelques jours avant la tenue de l’examen. La plupart des élèves ont suivi la lettre les nouvelles exigences du ministère en charge du BAC, notamment se présenter au centre d’examen en sandales ou des tapettes. Les candidats ne devraient pas porter des chaussures fermées.

Les  filles devraient se tresser les cheveux, et  non porter des perruques et autres coiffures sur la tête, susceptibles de dissimuler des bouts de papiers.

C’est dans cette atmosphère tendue que les candidats ont été accueillis à quelques heures de démarrage des épreuves écrites. Les agents de l’ordre ont reçu la mission de fouiller strictement. Les poches des tenues ont été mises sens dessus dessous, alors que les candidats ont été sèchement palpés. Les filles se sont plaintes d’avoir été l’objet d’une fouille dans les parties intimes. La majorité des candidats affrontent pour la première fois le BAC et se sont dits étonnés de ce contrôle.

Au lycée Thomas Sankara à Mfilou, quelques élèves qui n’avaient pas respecté les consignes du ministère ont été dans l’obligation de s’acheter des babouches dans les boutiques aux environs de l’établissement.  Il en était de même de certains établissements privés qui accueillaient pour la première fois les épreuves du BAC, comme des centres  d’examen, le cas des écoles Fondation Guillaume et Camara Laye.

La session 2015 du BAC avait été entachée de beaucoup d’irrégularités au point où les autorités avaient été emmenées à annuler cette session. Les résultats de la session de remplacement organisée quelques semaines après étaient très catastrophiques, avec seulement 10% d’admis.

L’année suivante, Anatole Collinet Makosso, le nouveau ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, donc en charge du BAC, avait relevé ce taux de réussite à 21,26%. Et il veut faire plus cette année en renforçant les mesures de contrôle et d’anti-fraude.

Les épreuves du BAC prennent fin le 3 juin.