La CICR instruit 25 journalistes sur le DIH
Les participants à l’atelier sur le rôle des médias et les enjeux humanitaires dans le cadre des reportages sur les conflits armés ont été édifiés sur ce que c’est le droit international humanitaire (DIH). Dans son exposé, le conseiller juridique CICR-Yaoundé, Ghislain Fernand Ngono Oyono, a expliqué que le DIH se compose des règles destinées à s’appliquer durant les conflits armés afin de protéger, pour des motifs humanitaires, les personnes qui ne participent plus ou pas aux hostilités.
« Le DIH limite aussi les moyens et méthodes de guerre. Le CICR s’implique donc à demander le respect de ce droit en cas de conflit armé. Ce droit oblige aux belligérants de protéger les personnes qui ne sont pas des combattants ou qui ne le sont plus, sous leur responsabilité », a-t-il précisé.
Thierry Moungalla a souligné que dans ce monde troublé où les grandes puissances peinent à aider à résoudre les conflits qui embrasent des pays entiers, le journaliste est l’homme qui met en lumière ce qui se passe dans les zones de non droit dans laquelle les décideurs déploient des trésors d’énergies pour trouver des solutions de pacification et apaiser les souffrances des populations.
Pour sa part le chef de mission du Comité international de la croix rouge (CICR), Gad Niyomugabo, a indiqué que le but de l’atelier a été d’aider les journalistes à mieux comprendre le droit international humanitaire (DIH) et quand il s’applique. « Nous remarquons que chaque année, des journalistes sont tués, blessés, arrêtés ou disparaissent dans l’exercice de leur fonction à travers le monde. La question du libre accès de la profession de journaliste n’est pas du ressort du CICR, en revanche, il est concerné par les problèmes humanitaires liés à la disparition ou à la captivité d’un journaliste en temps de guerre, ou à sa détention dans les contextes de trouble, tension interne mais également dans d’autres situations de violence », a-t-il dit.
La responsable en chef de la communication du CICR, Rosine Kam Belinga, a souhaité que les médias et le CICR entretiennent de bonnes relation par ce que le CIRC dispose des informations sûres et vérifiées qui viennent toujours des délégués qui sont sur le terrain dans les deux campas des parties belligérantes. « Le CIRC n’a pas la vocation d’interdire aux pays de faire la guerre, car la guerre est un droit reconnu aux pays de s’exprimer, mais le CICR encadre la manière de faire la guerre en veillant à ce que les personnes non combattantes soient épargnées, protégées et prises en charge », a-t-elle conclu.
L’atelier sur le rôle des médias et les enjeux humanitaires dans le cadre des reportages sur les conflits armés s’est tenu du 5 au 6 novembre et a regroupés 25 journalistes radio, télé et presse écrite tant privée que publique. Tous ont émis le vœu de renouveler chaque année cette expérience afin que chaque journaliste renouvelle son vocabulaire humanitaire.