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Le CIESPAC organise une table ronde sur l’hypertension artérielle

Le directeur du Centre Inter Etats d’Enseignement Supérieur en Santé Publique d’Afrique Centrale (CIESPAC), le Professeur Jean Marie Tebeu a lancé le 18 janvier à Brazzaville le premier jeudi du CIESPAC sur le thème « Lutte contre l’hypertension artérielle ». Les intervenants ont, au cours de cette table ronde, évoqué les aspects épidémiologiques, le diagnostic, la prise en charge et les cas d’hypertension chez la femme enceinte. 

Cette table ronde organisée par le CIESPAC a levé le voile sur l’hypertension artérielle qui touche 11 % de la population des pays développés et 50 % des habitants issus des pays en voie de développent.

Pour le Dr Passi Louamba, cardiologue, dont l’exposé a été centré sur les aspects épidémiologiques, l’hypertension est une maladie non contagieuse où les causes sont souvent à 90% de cas méconnus. Néanmoins, a-t-il poursuivi, les facteurs de risque sont précis. Il s’agit de la consommation excessive du sel, l’abus de l’alcool, la consommation du tabac, l’obésité, la sédentarité, le stress, etc.

Concernant le diagnostic, le Dr Jospin Makani, un autre cardiologue, a rappelé que l’hypertension est une maladie qui tue en silence car elle n’est décelée qu’en cours de manifestation et, souvent même, en phase de complications graves qui s’expriment par les accidents vasculaires cérébraux (AVC), des troubles visuels, les douleurs thoraciques, l’infarctus, l’insuffisance rénale, etc.

Concernant le traitement, le Dr Fatoumata Binta Diallo, Médecin de santé publique, a rappelé que l’approche pluridisciplinaire entre diététicien, cardiologue, gynécologue et spécialistes est la meilleure approche pour réduire les risques de morts subites.

Quant au Pr Clautère Itoua, gynécologue-obstétrique, l’hypertension artérielle chez la femme enceinte existe sur 10 à 15 % de cas de grossesse au Congo et demeure l’une des trois premières causes de la mortalité maternelle et celle du fœtus.

Le Pr Thérèse N’dri-Yoman, gastroentérologue, a évoqué la prévention par la sensibilisation grâce aux échanges entre spécialistes et celle des populations à travers des campagnes publiques et par le biais des médias. Elle a également insisté sur le dépistage volontaire et la prise en charge systématique des malades.

Il ressort de toutes ces présentations que la meilleure prévention se résume au respect des interdits favorisant l’hypertension artérielle. Il faut éviter la consommation abusive du sel, les boissons alcoolisées, le tabac, contrôler son poids, éviter la sédentarité, le stress, pratiquer régulièrement le sport et contrôler sa tension.

Le prochain rendez-vous des jeudis du CIESPAC a été annoncé pour fin février. Ce deuxième jeudi sera organisé sur le thème « Le cancer du col de l’utérus ».