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Le cimetière public d’Itatolo squatté par des privés

Le cimetière d’Itatolo, dans le neuvième arrondissement de Brazzaville, est en proie, depuis une vingtaine d’années, à une spoliation orchestrée par des propriétaires des cimetières privés qui squattent à leur gré les sépulcres du cimetière public, sous tutelle de la mairie centrale. Cette spoliation occasion une vraie pagaille à Itatolo, à tel point que certaines familles ne retrouvent plus les tombes de leurs proches disparus. 

Grande a été la surprise de quelques parents, qui se sont rendus, au cimetière d’Itatlo, pour fleurir les tombes de leurs proches disparus. Nombreux d’entre eux ont constaté qu’il y a eu des tombes qui ont été remplacées par les nouveaux caveaux avec l’aval des responsables du cimetière privé « Ekouya ».

Les responsables du cimetière privé « Ekouya », faute d’espace, se permettent d’enterrer les morts en cassant les anciennes tombes datant de 1992 du cimetière public d’Itatolo. Le mur séparant la concession réservée à ce cimetière privé avec le cimetière public d’Itatolo avait  été cassé par les ouvriers du cimetière «Ekouya».

Françoise Mouélé une septuagénaire, s’est insurgée contre le démantèlement des anciennes tombes du cimetière public d’Itatolo. «Mon frère était enterré au cimetière public d’Itatolo en avril 1992 et chaque 1er novembre je viens nettoyer et déposer une gerbe de fleurs sur sa tombe. A ma grande surprise, sa tombe a été cassée et remplacée par un nouveau caveau d’une personne enterrée à peine la semaine passée».

Pour sa part,  Bernard Obokono a expliqué qu’il peine à retrouver la tombe de son cadet enterré il y a de cela douze ans. «J’ai constaté qu’il  y a maintenant les tombes des gens enterrés en 2017, sous autorisation des responsables du cimetière «Ekouya», a-t-il précisé.

Bernard Obokono a soutenu que la mairie centrale  est  en train de comploter avec les responsables des cimetières privés, pour semer la cacophonie dans l’enceinte du cimetière public d’Itatolo, en autorisant les inhumations des corps par les propriétaires des cimetières privés.

Hormis le cimetière « Ekouya » d’autres cimetières privés, à l’instar de la «La grâce », «Le final», sont aussi rentrés dans la danse. Eux aussi enterrent à nouveau et  sous les regards discrets de la marie centrale, au cimetière public, qui pourtant ne dispose plus d’espace.