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Clément Mouamba exhorte à la structuration du leadership féminin

Le premier ministre, Chef du gouvernement congolais, Clément Mouamba a exhorté, le 30 juillet à Brazzaville, les femmes du Congo à imposer par le savoir-faire, le leadership féminin  et à structurer leurs ambitions politiques, sociales et économiques dans tous les départements ceci dans un esprit patriotique et démocratique plus affirmé.

Cette exhortation a été faite à l’ouverture du forum de réflexion sur le leadership féminin en politique et dans la vie publique, tenu dans le cadre de la célébration de la journée de la femme africaine prévu le 31 juillet de chaque année.

Appelant les femmes à adopter des schémas novateurs susceptibles de hisser leur combat dans l’atteinte des objectifs qui restaurent la dignité et l’autonomisation de la femme, le Chef du gouvernement congolais les a également conviées à mettre en valeur leurs atouts dans la gestion de la cité, de la chose publique et du mieux vivre ensemble. Il les ainsi poussé à renforcer leurs capacités organisationnelles et contribuer à l’amélioration de leurs connaissances pour le développement les connaissant pour ce fait capables de mener le juste combat à terme.

Clément Mouamba a souhaité que ce forum soit une nouvelle étape dans la lutte pour la reconnaissance des droits des femmes.

Pour sa part, le Coordonnateur résident du système des Nations Unies et représentant  résident du PNUD, Anthony Ohemeng-Boamah a indiqué, à cette même occasion, que l’égalité des sexes est une question de droits humains qu’on ne fera pas progresser tant que les femmes et les filles ne pourront pas jouir pleinement de leurs droits dans tous les domaines de la vie, y compris dans le domaine politique et de la vie publique.

C’est pour cette raison, a-t-il expliqué, que les Objectifs de Développement Durable (ODD), considérant que les femmes ont un rôle essentiel à jouer, ont défini plusieurs cibles qui reconnaissent spécifiquement l’égalité et l’autonomisation des femmes à la fois comme un objectif et comme une partie de la solution.

Il a ainsi mentionné que dans beaucoup de Nations, la discrimination basée sur le genre se trouve encore amplement dans certaines normes juridiques et sociales. Des disparités extrêmes entre les sexes persistent dans les domaines économiques et politiques.

Le coordonnateur résident des Nations Unies a précisé que l’ONUFEMMES a relevé en 2015 que le salaire moyen des femmes qui participent au marché du travail dans le monde étaient encore inférieur de 24% à celui des hommes et la même année 22% seulement de l’ensemble des parlementaires nationaux étaient des femmes, ce qui représentait une faible hausse par rapport au taux de 11,3% enregistrés en 1995 dans ce domaine soit une variation d’à peine 1/5ème  de points, en vingt ans.

Le classement établi par l’Union Interparlementaire, le Congo occupe le  168ème rang sur 193 pays, en fonction du pourcentage des femmes siégeant au parlement.  La proportion  des femmes députés, qui était de 12% en 2005 était tombée à 6% en 2007 avant de remonter à 9% en 2012.

Il  a rappelé qu’aujourd’hui, le nombre de femme au sein du gouvernement est actuellement de 5 sur 38 ministres, soit un taux de 14%.  Anthony Ohemeng-Boamah  espère que la situation nationale peut être améliorée,  poursuivant que malgré les données mitigées au plan mondial, des progrès réels ont été accompli au fil des décennies et la tendance générale est en faveur de la promotion de l’égalité.

Le représentant résident du PNUD a basé son espoir sur le nombre record de 143 pays qui garantissent l’égalité entre les hommes et les femmes dans leurs constitutions et à peine 52 pays n’avaient pas encore franchi le pas en 2014 dont le Congo. Le représentant résident du système des Nations Unies a appelé à l’intégration du droit à l’égalité dans l’ensemble des systèmes juridiques et affirmé dans les lois et dans les pratiques juridiques, y compris dans les mesures proactives, comme les quotas.

Il a félicité la République du Congo pour avoir  ériger la parité au rang de ses principes constitutionnels depuis le 25 octobre 2015, relevant qu’il reste à définir les moyens et les méthodes pour y parvenir car l’ODD n°5 engage les Etats à tout faire pour parvenir d’ici 2030 à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles. Sa mise en œuvre s’avère cruciale puisqu’il a le potentiel de transformer l’inégalité des relations de pouvoir existant entre les femmes et les hommes et de s’attaquer aux barrières structurelles entravant les progrès dans ce domaine.

Le représentant du PNUD a ainsi fait savoir que des neufs cibles définies pour l’atteinte de cet objectif, deux sont directement liées au leadership politique féminin, à savoir, la cible qui prescrit d’assurer des chances des femmes en matière de leadership à tous les niveaux de prise de décision dans les sphères politiques, économiques et publique et la cible qui demande d’adopter et renforcer les politique les politiques et la législation visant à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles, à tous les niveaux.

Il a appelé le politique à entreprendre des efforts pour enrayer la discrimination basée sur le genre partout où elle est présente, notamment en politique et dans la vie publique et l’ensemble des systèmes des Nations Unies sont à la  disposition du gouvernement du Congo pour lui apporter dans la mesure du possible tout m’appui nécessaire pour promouvoir le leadership politique féminin.

Le forum National de réflexion sur le leadership féminin est basé sur quatre  principales communication, notamment, la parité en Afrique, expérience de la RCA, du Rwanda et du Sénégal ; le leadership féminin au Congo : enjeux et  perspectives ; la place de la femme dans l’agenda 20163 de l’UA ; le droit des filles dans l’accès à l’éducation en Afrique ; défis et perspective.