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Collinet Makosso annonce le dépeuplement du lycée A.A. Neto pour l’année prochaine

Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso a annoncé le 16 mars à Brazzaville, lors de la séance des questions d’actualité au Sénat, que le complexe scolaire Antonio Agostino Neto (A.A. Neto) sera dépeuplé à partir de l’année prochaine.

Le ministre Collinet Makosso a répondu à deux questions de deux Sénatrices sur la violence en milieu scolaire. Il a affirmé que les causes de cette violence étaient multiples. Les parents d’élèves, l’école et les élèves eux-mêmes ont chacun une part de responsabilité, selon le ministre.

« La norme veut que dans une école primaire, ou le collège, qu’il y ait un total de mille élèves. Le lycée devra contenir un total de  2.000 élèves. Or, actuellement les établissements scolaires congolais sont surpeuplés. Le complexe Agostino Neto de Brazzaville compte 15.582 élèves ! Le Lycée Victor Augagneur à Pointe-Noire est à 5.699 élèves. Ce qui donne des salles de classes pléthoriques », a-t-il indiqué le membre du gouvernement, mais sans exactement révéler les ratios dans ces deux établissements.

La question étant préoccupante, Anatole Collinet Makosso a affirmé que le gouvernement avait décidé d’appliquer certaines mesures pour y remédier. Il a ainsi informé les sénateurs qu’à partir de l’année prochaine, le lycée de la Révolution et l’école Gampo Olilou vont rouvrir leurs portes. Ce qui entrainera la décongestion du complexe scolaire Agostino Neto qui a été un foyer de violences indescriptibles à cause de cette surpopulation. Ce complexe abrite en son sein trois établissements scolaires.

Collinet Makosso a aussi annoncé la création des établissements d’éducation prioritaire. Ces établissements auront la mission et les moyens de suivre les enfants en difficulté scolaire et qui développent un complexe d’infériorité devant ceux qui travaillent bien, pour leur donner le gout des études. Ces établissements d’éducation prioritaire qui seront des lycées d’excellence départementaux spécialisés, avec des enseignants chevronnés, et des salles de classe maitrisées.

Nous poursuivrons le travail de la construction des nouvelles salles de classe, le recrutement des enseignants, la construction des nouveaux lycées, instituer des lycées d’éducation prioritaire, la réactivation de la loi Portella et l’application de la loi Potignon, la construction d’un centre d’éducation et de détention des jeunes », a annoncé le ministre Makosso.

Selon le gouvernement, le problème des violences scolaires n’est pas propre qu’au Congo. Tous les pays du monde sont confrontés à ce phénomène sérieux et délicat. « Douze Etats européens se sont récemment retrouvés et ont réfléchi pour répondre à cette question de violence et sécurité scolaire », a conclu Anatole Collinet Makosso.