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Des concerts musicaux pour les 35 ans de carrière de Zao

Casimir Zoba, dit « Zao » fête ce 8 avril ses 35 ans de carrière musicale. Après un premier concert de musique donné à Pointe-Noire, « Ancien combattant » commémorera avec ses fans à l’Institut français du Congo.

Zao est un grand de la musique congolaise. Engagé dans ses titres, il chante l’Afrique et  surtout le Congo, le pays qui l’a vu naître et bercer. Au travers de son humour qui abrite une ombre satirique, l’artiste va jusqu’à toucher aux sujets sensibles lorsqu’il aborde le tabou. La corruption, la bureaucratie, la femme, la mort sont connues comme ses thèmes. Zao s’investit beaucoup dans la sensibilisation des populations lors des campagnes de vaccination ou de lute contre le paludisme et la déforestation.

En 1982, son premier album, « Ancien combattant », le booste à travers le monde. Il intègre alors  l’univers de la world-musique. Auteur-compositeur, Zao chante en français avec des titres comme « Soulard », « Moustique », et « Sorcier ensorcelé » qui lui a valu un prix découverte à Radio France internationale en 1982. Avec Corbillard, il gagne le prix de la meilleure chanson au Festival des musiques d’Afrique central, en 1983. Mais Zao chante aussi en lingala, en Kituba et en Lari, sa langue maternelle.

Il faut remonter les années 70 pour découvrir un Zao choriste chrétien. Du folklore, il en a connu dans les ballets traditionnels qu’il a fréquentés.  Et, si Zao joue à la guitare et au saxophone, il a aussi été percussionniste dans le groupe «Les  Anges».

Casimir Zoba, est aussi ce maître de l’école publique au quartier plateau des 15 ans. Il ne fera pas long feu dans sa carrière d’enseignant. Les élèves, très amusants, ont fait de sa cadence « marquez les pas ! Un ! Deux ! Ancien combattant… », leur hymne, avant les cours.  Ensuite, il suffisait d’apercevoir le musicien-enseignant dans la cour pour que le spectacle commence à l’unisson. Zao quitte alors les salles de classe et la craie, il est affecté à l’Inspection des écoles primaires de Bacongo où il est resté jusqu’à sa retraite. Là- bas, c’est en fredonnant une de ses aires que l’artiste annonce souvent son arrivée.

L’ « Espace Zao » de la rue Bergère à Bacongo est bien son mini cercle culturel.