Une conférence sur les hydrocarbures pour explorer de nouvelles pistes

Le Premier ministre congolais Clément Mouamba a indiqué le 24 avril à Brazzaville, à l’ouverture de la conférence internationale sur les hydrocarbures,  que le Congo devait s’adapter au nouveau marché pétrolier fait d’instabilité des prix. Selon Clément Mouamba, le Congo doit créer des solutions locales pour relancer son économie basée essentiellement sur le pétrole.

Clément Mouamba a appelé les experts du pétrole à imaginer des pistes de solutions pour que le pays ne continue pas de subir les fluctuations des prix du pétrole. « En République du Congo, le pétrole reste encore le moteur des recettes du budget de l’Etat », a rappelé le Premier ministre.

Le Congo fait face à la décrue des cours du pétrole. Son budget s’est considérablement dégrossi ces deux dernières années. Les autorités prônent la diversification de l’économie, mais les actions ne suivent pas. L’industrie pétrolière congolaise doit donc relever des défis pour résister aux difficultés du marché international. C’est pourquoi, Clément Mouamba a demandé que les bruts soient transformés localement afin de combler les besoins nationaux et booster le marché interne.

La conférence internationale sur les hydrocarbures qui se tient jusqu’au 26 avril à Brazzaville est une occasion pour le Congo d’attirer plus d’acteurs et de partenaires dans ce secteur. La conférence peut se révéler comme une banque d’opportunités pour le Congo. Beaucoup de potentiels partenaires acteurs participent à cette conférence avec l’intention de souscrire à certains marchés. Pour le Premier ministre, le gaz devrait être valorisé, car il peut être un levier important dans le secteur. 

Le ministre des Hydrocarbures, Jean Marc Tystère Tchicaya a estimé que le Congo peut se servir de cette situation morose pour se relever de la crise pétrolière. Les tendances sont plutôt favorables pour le pays, assure le ministre. Cette année, les prévisions portent à 280.000 barils/j contre 232.000 en 2016. Et l’année prochaine, cette hausse va être confirmée, car la production passera à 350.000 barils/j, une tendance jamais atteinte par le pays.

Le gouvernement a invité les acteurs du secteur pétrolier à faire preuve de responsabilité en imaginant les solutions. La législation congolaise en matière d’hydrocarbures offre beaucoup d’opportunités aux acteurs privés qui évoluent dans le secteur pétrolier. Jean Marc Tystère Tchicaya a lancé un appel aux partenaires à prendre des actions dans le domaine pétrolier, notamment l’exploitation et la commercialisation du gaz.

Le gouvernement congolais organise du 24 au 26 avril à Brazzaville, en partenariat avec les sociétés pétrolières, une conférence internationale sur les hydrocarbures. Cette rencontre s’ouvre au moment où l’or noir est au bas de ses prix, asphyxiant les économies des pays qui dépendent du pétrole.

Cette conférence internationale et exposition sur les hydrocarbures au Congo se tient à la suite d’une deuxième conférence organisée en 2014.