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Le Congo appelle à l’assainissement de son milieu marin

La directrice générale de la marine marchande du ministère des transports, de l’aviation civile et de la Marine marchande, Colette Gandou a indiqué le 27 juin à Pointe-Noire, lors de l’ouverture de l’atelier national sur la gestion des déchets souillés en cas de déversement d’hydrocarbures en mer, que le Congo devrait s’appuyer sur la coopération maritime avec d’autres pays expérimentés.

Colette Gandou a souligné qu’au-delà des capacités locales qui doivent être en permanence renforcées, le Congo peut compter sur l’expertise d’autres acteurs internationaux pour intervenir en cas de sinistre causé par le déversement des hydrocarbures en mer. «Compte tenu de la qualité et de la faiblesse actuelle des moyens de lutte, le Congo ne devrait s’appuyer  que sur toute forme de coopération maritime utile en matière de lutte contre les déversements accidentels d’hydrocarbures», a-t-elle indiqué.

Julien Favier, coordonnateur du projet Gi Wacaf, l’initiative mondiale pour l’Afrique occidentale, centrale et australe, a souligné que les opérations de nettoyage en cas de déversement d’hydrocarbures aboutissent à la récupération de grandes quantités de déchets souillés. Pour lui, il est donc indispensable de définir au sein du plan d’intervention d’urgence une stratégie intégrée de gestion de ces déchets, couvrant l’amont (minimalisation des quantités de déchets lors de la collecte) comme l’aval (logistique, stockage, élimination). « Une règle empirique veut que le volume de déchets générés est, au minimum, dix fois supérieur au volume original d’hydrocarbures déversés », a-t-il affirmé.

L’atelier qui va durer 3 jours donnera aux délégués impliqués dans la lutte contre les déversements d’hydrocarbures, des connaissances, des compétences et des bonnes pratiques pour établir et gérer des opérations de gestion des déchets. Il permettra aussi à former les autorités nationales compétentes à la gestion des déchets en tant que composante de lutte contre les déversements accidentels d’hydrocarbures.

Les participants qui sont les représentants des entreprises pétrolières et parapétrolières, seront amenés à prendre conscience de l’importance de la gestion des déchets dans l’architecture globale de lutte. L’exploration, l’exploitation offshore du pétrole ainsi que le passage de nombreux navires de pêche dans les eaux congolaises offrent d’importantes opportunités économiques au pays. Toutefois ces activités s’accompagnent d’un risque massif de pollution du milieu marin du fait de déversements accidentels d’hydrocarbures.

L’ensemble des pays du golfe de guinée sont confrontés à des risques d’accidents qui peuvent entraîner des dégâts écologiques majeurs.

Cet atelier qui prendra fin le 29 juin s’articule sur la gestion des déchets souillés est important pour le Congo par rapport à sa position géographique et ses 170 km de littoral côtier.