Au Congo, écoles privées, écoles de riches ?
De nombreux parents d’élèves en quête d’une bonne formation inscrivent leurs enfants dans les écoles privées. Le phénomène est à la mode à Brazzaville. Les coûts trop élevés de frais scolaires dans ces structures excluent certaines familles, peu fortunées.
Dans la plupart des écoles privées situés au centre-ville, les prix d’inscription et de scolarisation sont élevés par rapport au citoyen lambda. Au groupe scolaire Remo, par exemple, les inscriptions sont à 15.000 francs CFA. Il faut ajouter 1.000 francs pour le cahier de liaison entre l’école et les parents, les 500 francs de l’assurance et les 10.000 francs CFA pour les photocopies. Une inscription qui coûte à elle seule 26.500 francs CFA, et pour un seul élève. Les familles nombreuses sont quasiment exclues si elles n’ont pas une assez solide bourse.
A Saint François d’Assises aussi, la barre n’est pas des plus basses. Le total des inscriptions est à 27.000 francs CFA l’élève.
Ces écoles privées insistent sur le fait que l’enseignement dispensé est de qualité par rapport à l’école publique. Elles font passer des tests de niveau aux nouveaux élèves avant l’inscription ou demandent les deux derniers bulletins scolaires. Certaines écoles privées permettent aux élèves d’obtenir des bourses à l’étranger après leur cycle secondaire dans le but de se garantir un emploi bien rémunéré.
Prétextant sur le cadre de travail conforme et sain, sur des effectifs pédagogiques rationnels, soit 35 élèves par classe ou moins, sur le matériel didactique moderne et un corps enseignant formé et qualifié, les écoles privées ne lésinent pas sur les prix des frais scolaires. Des coûts exorbitants à donner des vertiges. A l’école maternelle, par exemple, les prix varient entre 20.000 francs CFA et 30.000 par enfant, tandis qu’au primaire, ils varient entre 22.000 francs et 25.000. Pour le cycle secondaire, le parent paye entre 28.000 francs CA et 30.000 francs. Le Salaire moyen interprofessionnel garanti au Congo n’est à 90.000 francs CFA.
Certes, il y a des écoles qui appliquent des petits prix à la congolaise. Mais combien sont-elles ? En plus, on n’a cassé de douter de l’enseignement dispensé dans ces écoles moins chères, installées dans d’anciennes maisons d’habitation, qui tiennent des classes même dans les cuisines. Morts de complaisance ,de nombreux Congolais tiennent bien à ce que leurs enfants apprennent dans les écoles privées, qu’elles quelles soient.