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Le Congo lance le projet CAB-BAD  pour le  maillage en infrastructures   à fibre  optique

 Le ministre des Postes et télécommunications, Léon Juste Ibombo  a  souligné le 26  janvier  à Kintélé, banlieue nord de Brazzaville, la nécessité pour le projet Central  african  backbone  (CAB) en connivence avec la Banque africaine de développement (BAD) de mettre un accent accru  sur le maillage  de l’Afrique centrale  au moyen  d’infrastructures à fibres optiques  à très haut débit.

 Juste Ibombo a souligné cette nécessité au cours du lancement  de la dorsale  à fibre optique  composante Congo entre  le projet CAB et la BAD. Dans son volet infrastructures,  ce projet sera axé notamment sur  la construction d’une dorsale optique, longue de 521 km, entre Pointe-Noire, capitale économique du Congo et Mbinda, une communauté urbaine du département du Niari située  vers la frontière du Gabon, qui sera reliée avec une autre dorsale également en cours de  construction  du côté  du Gabon, entre Libreville et Lekoko, longue de 1075 km, a-t-il  expliqué.

 Pour  le membre du gouvernement congolais, « la poursuite de l’interconnexion  du Congo avec les autres  Etats de la Région à savoir la République  du Cameroun et  la République  Centrafricaine, conforte de ce fait, l’objectif  visé de faire de notre pays du fait de son positionnement géographique naturel, un hub  technologique  en matière   de fourniture des applications et services de Technologies de l’information et de la Communication dans la sous -région ».

Le  chargé de projets TIC à la BAD, Omar Elmi Samatar   a à son tour déclaré qu’ « une  hausse  de 10% du nombre de connexion  à  internet à haut débit s’accompagne  entre autres à un surplus de la croissance économique à hauteur de 1,3%. Le secteur des TIC  génère au Congo une contribution estimé à  hauteur de 4% du Produit intérieur brut (PIB) et pourrait en apporter d’avantage en infrastructures.

 Ce projet a pour objectif de contribuer à la diversification de l’économie congolaise, grâce à l’augmentation sensible de l’assiette fiscale,  la réduction considérable du coût de transactions, le désenclavement numérique des zones rurales  vers l’intégration sous-régionale, a précisé Omar Elmir Samatar.

 Le  coordonnateur du projet CAB Yvon Didier  Miehakanda a  quant à  lui  fait savoir qu’il s’agit d’un projet qui va s’exécuter pendant quatre ans. Ce projet est doté d’un budget de 66 milliards  54 millions d’euros, financé à 78 % par la BAD, soit 52 milliards 04 millions d’euros  et à 22 % par l’Etat congolais, soit 14 milliards 5 millions d’euros.  

Le deuxième volet de ce projet s’inscrit dans le prolongement du premier, exécuté en  partenariat avec la Banque mondiale et qui avait  pour activité phare,  la construction des infrastructures entre le Congo et le Gabon, ainsi que de la connexion des établissements de l’université Marien Ngouabi  et leur connexion à l’internet haut débit.

Dans la phase II du projet CAB,  il est prévu   entre autres la construction d’un data center national et d’une technopole. Au titre des applications et services TIC, le projet mettra en place un système d’alerte d’urgence, l’implémentation d’une plateforme standard d’ « e-administration » et la mise en place d’une plateforme « e-poste ».  Au titre de l’appui renforcement des capacités et institutionnelles,  une assistance technique à l’Agence de Régulation de Postes et Communications Electroniques(ARPCE), ainsi qu’à la future  agence  de médias, a notifié Didier Miehakanda.

Le projet Central african backbone  dit CAB  CIT-CG, découle d’une volonté résolue de la conférence des Chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire  des Etats d’Afrique centrale (CEMAC), réunis en session extraordinaire  le 25 avril 2007, visant  à accélérer l’intégration   de la sous-région dans la société de l’information et de la communication.