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Le Congo veut contrôler l’usage de l’internet par les enfants

Le ministre des Postes et des télécommunications, Léon Juste Ibombo a souhaité le 21 juin à Brazzaville, lors du lancement d’un atelier sur la protection des enfants en ligne, la mise en place des techniques de filtrage, limitant ou bloquant l’accès aux contenus internet déviants pouvant exposer les enfants à des conséquences graves. Il a martelé que gouvernement congolais ne souhaitait nullement voir les enfants exposés, d’une façon ou d’un autre, à toute la violence qui s’étale en ligne.

Léon Juste Ibombo

Léon Juste Ibombo a souligné que la sécurité des enfants en ligne était un défi qui se pose aux pouvoirs publics, dans ce monde en pleine évolution technologique. Le ministre Ibombo a estimé qu’il importait donc au gouvernement de renforcer les dispositions de la loi du 14 juillet 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo. « Il faut y adjoindre une dimension spécifique à la régulation du cyberespace dédié aux jeunes populations», a-t-il plaidé.

Pour arriver à contenir l’exposition des enfants devant les contenus illicites de l’internet, le ministre en charge des télécommunications a souhaité l’élaboration et la mise en place des techniques de filtrage, limitant ou bloquant l’accès aux contenus internet déviants, afin d’assurer leur sécurité dans l’espace numérique.

Ce document de stratégie nationale de protection et de sécurisation des enfants dans l’espace numérique, associé aux textes de loi sur la lutte contre la cybercriminalité en projet devrait, selon le ministre, renforcer l’arsenal juridique en définissant les activités criminelles, la capacité de dissuader les abuseurs potentiels, la capacité de poursuivre les délinquants, et celle de préconiser des mesures proactives pour restreindre et proscrire l’accès à des images abusives d’enfants par les délinquants réels et potentiels.

Fresnel Bongol Tsimba

Par cet atelier, le gouvernement veut améliorer l’expertise nationale en planification axée sur les résultats, en gestion et en identification ou formulation de projet. Les autorités veulent aussi promouvoir et renforcer la participation des parties prenantes au développement de façon plus active. Les résultats de cet atelier serviront de modèle pour les autres pays de la communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).

Fresnel Bongol Tsimba, chef de service de la communication au ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire de la solidarité, a estimé que pour réussir la protection de l’enfant, il faut renforcer les mesures dissuasives légales. « Le Congo a beaucoup de lois sur la protection de l’enfant et la personne vulnérable, il suffit de les vulgariser afin que les potentiels arnaqueurs prennent conscience des sanctions encourues en cas d’abus sur les enfants. Je pense qu’à ce moment chacun aura peur d’être pris et mis en prison », a-t-il soutenu.