Les conseils départementaux sollicitent l’appui du Sénat
Le président du Conseil départemental de la Likouala, Fabien Bakote, porte-parole des douze conseils départementaux du Congo, a révélé le 8 janvier à Brazzaville, à l’issue d’une audience avec le Sénat, que les collectivités locales ne bénéficiaient d’aucune dotation financière de la part du gouvernement.
Au cours de cette réunion qui a rassemblé le président du Sénat, Pierre Ngolo, avec les présidents du conseil départements et municipaux des 12 départements de la République, une liste de doléances a été émise à l’endroit du gouvernement. Ce, par le biais de Pierre Ngolo. « Le sénat est une institution de modération » a rappelé le porte-parole Fabien Bakoté.
Pour ce faire, les conseillers des 12 localités attendent de la chambre haute, le rappel au gouvernement de la mise en œuvre de la décentralisation, et l’obligation constitutionnelle de son financement. Il doit par conséquent verser une partie de dotation du budget de l’année 2017.
Au-delà de cela, les départementaux ont réclamé la primauté de leurs droits, exigeant au passage une ultime démarche qui prendrait en compte le budget alloué des collectivités locales afin de pouvoir faire face aux problèmes comme l’amélioration de la qualité de l’éducation et de la société, la stimulation du génie créateur, l’arrêt de l’exode rural, la diversification cde l’économie.
« Les collectivités locales marginalisées, la situation sociale à l’échéance pourrait être explosive », a expliqué le porte- parole. Selon lui, Pierre Ngolo devra s’appliquer davantage afin que le gouvernement crée un chapitre au même titre que le parlement. Il devra aussi réactiver la commission de suivi. « Le développement d’une nation commence avant tout dans ses localités » a-t-il complété.
Malgré sa situation potentielle, le département de Pointe Noire baigne également dans la même sauce, a témoigné le président départemental et municipal, maire de la ville, Jean François Kando.
Par ailleurs, il s’inscrit dans cette liste de doléances, la question des plus poignantes qui est celle des agents restés impayés depuis 5,10, 13 voire 19 mois selon les départements respectifs, a révélé la conseillère Blanche Akouala, qui évolue dans les Plateaux.