Close

Coussoud Mavoungou déplore le faible investissement dans la recherche agricole

Le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a déploré, le 27 novembre à Brazzaville, à l’ouverture de l’atelier de « Validation du Plan directeur de la recherche agricole », le faible investissement du Congo dans la recherche agricole. Selon lui, le Congo n’investit que 0,44% de son PIB alors que la cible minimale recommandée par l’Union Africaine est de 1%.

Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou a  indiqué que le  gouvernement congolais à travers le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique a  sollicité l’assistance de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO), pour actualiser le plan directeur de la recherche agricole.

Aussi, a  poursuivi  Martin  Parfait  Coussoud Mavoungou  afin de l’adapter aux priorités du moment et renforcer la contribution de la recherche au service du développement agricole et rural du Congo.

Pour lui, le premier objectif stratégique de la FAO étant de contribuer à éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition. L’apport de  cette agence du système des Nations UNIES est donc de mise

Le ministre Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou a fait savoir qu’en  dépit des efforts menés par plusieurs centres de recherches  et les réformes entreprises par l’Etat pour aboutir à la  création d’un organe unique de mise en œuvre de la recherche agricole et la loi n° 25-2012 du 24 septembre 2012 portant création de l’Institut nationale de Recherche agronomique (IRA), cette  situation de l’insécurité alimentaire persiste dans le pays.

Sur les raisons de ces faiblesses, il a épinglé entre autres le vieillissement du corps des chercheurs, « Environ 80%  des chercheurs  sont âgés de plus de 50 ans. Ce pourcentage se situe à 78 % dans la catégorie des détenteurs de doctorats », a-t-il notifié.

Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou n’a pas omis le phénomène des départs des personnels à la recherche agronomique vers d’autres secteurs à la quête d’un environnement de travail plus viable est aussi à l’usure des capacités de recherches qui  risque d’aggraver et compromettre le développement de ce secteur stratégique de l’économie nationale.

La représentante de la FAO au Congo, Suze Filippini a dit que lancé en 2015, ce projet d’appui à la recherche agricole avait été initié suite à l’indice de la faim (GHI) qui montrait un score alarmant augmentant de 20,50 en 2013 à 26,6 en 2015. En d’autres termes, au moins 14,2% de l’ensemble des ménages du Congo souffraient d’insécurité alimentaire modérée et sévère. En 2016, « La pauvreté a affecté la population congolaise à 46,5 % ».

Derrière les causes de cette insécurité alimentaire, Suze Filippini a évoqué la faible contribution de la recherche due à l’insuffisance des performances de l’agriculture nationale.

Au cours de cet atelier, les parties prenantes vont donc devoir examiner le document de ce plan directeur, examiner le document du mécanisme de gestion et de suivi du plan, intégrer des amendements éventuels des différents participants et enfin la validation les deux documents.