Début d’une campagne de vaccination contre la polio

La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo a procédé le 11 mai au Centre de santé intégré de Bissita à Brazzaville,  au lancement de la campagne de vaccination contre la poliomyélite, accompagnée de la supplémentation des enfants de 0 à 5 ans en vitamine A.  Cette campagne de vaccination se prolongera jusqu’au 14 mai.

Jacqueline Lydia Mikolo a évoqué la stratégie ambitieuse du ministère de la Santé qui est celle d’évacuer la poliomyélite du Congo, au travers des campagnes préventives de vaccination.

Des femmes et des filles-mères ont fortement participé à cette campagne, en y emmenant leurs enfants âgés de 0 à 5 ans. « J’ai emmené, ici, ma fille âgée de trois ans pour qu’elle reçoive une dose du vaccin contre la poliomyélite », a dit Gertrude, mère de cinq gosses. « Je n’ai jamais raté une seule séance de ces vaccinations car la vie de ma fille en dépend », a-t-elle ajouté

Le gouvernement en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) avaient pris le soin d’informer les familles par des messages téléphoniques. Cette stratégie a été mise en place par l’UNICEF en début de cette année, et le gouvernement a conclu un partenariat avec les sociétés de téléphonie mobile pour les SMS arrivent dans les foyers. L’expérience a été très concluante, beaucoup de mamans ont été touchées.

La représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Fatoumata Binta Diallo a rappelé l’importance du vaccin contre la poliomyélite lorsqu’elle a cité les prouesses connues au Nigéria ces sept derniers mois. « Depuis, pas un seul cas n’a été enregistré dans ce pays. Ces vaccinations de routine ont pour but de renforcer l’immunité de l’enfant », a-t-elle souligné.

Pour la coordinatrice des activités de vaccination, Martine Diafouka, « Il n’y a pas un handicap à booster la poliomyélite loin du Congo ». Et la maire de Bacongo, Simone Loubienga a estimé que cette stratégie ne doit pas être un slogan vain. Tous les enfants devraient être atteints par les vaccinateurs.  Sur  la 81e édition de la campagne de vaccination en République du Congo, le deuxième arrondissement a réalisé un taux de couverture de  95%.