Déguerpissement au site de sinistrés de Kintélé
Plusieurs familles de sinistrés du drame du 4-Mars, qui résident au site de 1.000 logements de Kintélé, ont été expulsées le 8 janvier par les gendarmes munis d’un mandat d’huissier de justice pour motif d’occupation illégale. Les logements du site de Kintélé ont exclusivement été affectés aux victimes de l’explosion le 4 Mars 2012 d’un dépôt de munitions à Mpila.
Selon Anastasie Ngondo Okimbi, habitante de ce site, suite au drame qui frappé certains quartiers à Talangaï et à Ouenzé, le gouvernement avait doté d’un toit chaque famille sinistrée. « Seulement, les hommes en uniforme sont venus nous menacer, nous demandant de sortir alors que nous détenons des papiers qui nous autorisent d’occuper ces maisons ».
Bernard Ndouniama, lui aussi habitant du site, a fait savoir que par rapport à la distance, « le propriétaire de la maison était libre de céder sa maison à son fils où à une tierce personne, et de chercher à habiter dans les quartiers plus proches du centre- ville»
Un véritable imbroglio a été constaté dans la matinée du 8 janvier dans ce site. Certaines familles pourtant en règle sont sommées par les agents de l’ordre de quitter sans aucune négociation ou justification. Ce qui a provoqué un climat délétère sur le site où les occupants désemparés ont plaidé pour l’intervention des autorités gouvernementales.
Considérés comme occupants qui seraient indésirables dans le site de Kintélé et impuissants d’agir, ces habitants ont été obligés de quitter, en emportant leurs biens.