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Demi-terrains et bus à 250 CFA, ils n’en peuvent plus à Mouhoumi

Le phénomène de « demi-terrains » à Mouhoumi, un quartier de Mfilou, le septième arrondissement de Brazzaville, n’a de cesse de lasser les populations, malgré  le lancement des bus de la Société de transport public et urbain (STPU), dits parfois « Mal  à l’aise ».

Mardi 21 février. Non loin du rond-point Mouhoumi, il est 7h45. Une marée humaine, composée plus d’élèves et de travailleurs, ont tous visages ridés. Une attitude qui explique bien la crise du transport dans la zone.

Le phénomène récurrent des demi-terrains fatiguent les usagers de transport en commun de Mfilou. Il n’est pas facile de trouver un bus qui arrive jusqu’au virage Maya Maya à partir du rond-point Mouhoumi. Il faudrait débourser 250 francs CFA, au lieu de 150 francs le prix officiel. L’état de la route, notamment le rond-point, Mouhoumi serait à l’origine de cette situation. Une raison qui n’est pas partagée par les usagers.

Pour les populations, « les contrôleurs fixent l’itinéraire à leur propre gré ». Et pourtant les bus STPU circulent dans tous les arrondissements de Brazzaville pour palier à ce phénomène de demi-terrains, abondent-elles.

En fait, le demi-terrain, c’est le fait qu’un bus n’arrive pas au bout de son itinéraire. L’astuce est fréquente à Brazzaville en période de pénuries de carburant, mais aussi en fin de journée quand beaucoup de personnes rentrent. En période scolaire, le phénomène s’aggrave, et, associé à l’état défectueux des routes, il devient pire. Les populations de Mfilou en font actuellement la triste expérience.

Malgré le prix illégal de 250 francs CFA, il est très difficile de  trouver une place dans le bus. Les usagers se livrent à des bagarres pour espérer trouver la moindre place. Certains passent trois quart d’heure en attente dans une station de bus.