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Des Brazzavillois gagnés par la psychose quittent la ville

L’annonce du président de la République Denis Sassou N’guesso de confinement général de la population a créé une psychose depuis quelques jours à Brazzaville. Nombreux y vont de leur propre interprétation. Certaines ont alors résolu de quitter la capitale avant la mise en exécution de la mesure de confinement qui débute dans la nuit du mardi à mercredi 1er avril.

Suite aux mesures prises par le garant de la bonne marche des institutions de la République, Denis Sassou N’guesso du confinement total pendant 20 jours des populations dans l’ensemble du territoire national, pour les prémunir contre la propagation du coronavirus. Les gares routières de  Brazzaville ont été prises d’assaut par  les populations qui ont résolu de passer la période de confinement et de couvre-feu à partir de 20 heures jusqu’à 5 heures du matin dans les autres localités du pays, qui n’ont pas encore enregistré les cas.

Dans plusieurs gares routières et agences de voyages, un afflux de personnes sans pareil a été observé ce lundi où les hommes, femmes et enfants avec des valises et des bagages attendent des moyens de transports qui desservent les départements sud du pays Bouenza, la Lekoumou, le Niari , Pointe-Noire. Il en est des départements du Nord qui ne sont pas épargnés par le déplacement des personnes. Les départements des Plateaux, de la Cuvette, de la Sangha, ont accueilli pour certains depuis la fin de la journée des personnes, pendant que d’autres à cause de la distance vont rejoindre leurs proches  au plus tard le début d’après du 31 mars.

Pour Djessy Charmy un voyageur a déclaré que « la pandémie de covid-19 qui fait des ravages dans le monde, ajouté aux mesures strictes prises par le gouvernement, pour nous mettre à l’abri, j’ai jugé bon de rentrer retrouver ma famille à Dolisie ».

Un autre étudiant  à l’université Marien Ngouabi  explique que « l’inflation  des produits de premières nécessités, à Brazzaville m’a contraint de retourner auprès de mes parents, car  sans mesure d’accompagnement je risque de crever de faim ».

Dans ce même lot, Ronel déplore en passant la psychose qui a gagné depuis samedi soir la population après l’adresse du Président de la République à la Nation. « Le covid -19 ne choisit ni l’endroit, ni la personne, au lieu de se déplacer pour des raisons de fuite, et augmenter l’inquiétude chez ceux qui reste, le mieux serait de solliciter  l’accompagnement du gouvernement dans les 100 milliards  de fonds de solidarité de riposte contre le covid-19 afin de mieux observer le confinement ».

 La pandémie de coronavirus a déjà occasionné plus de 150 morts en Afrique.