Des logements du quartier l’Ombre engloutis par le sable
Les habitations du quartier l’Ombre, à Brazzaville, dans le 7ème arrondissement Mfilou, disparaissent sous le sable, chaque fois que la pluie tombe. Des maisons entières sont ainsi enfouies sous le sable jaune, donnant un air apocalyptique dans une zone, jadis animée.
Chaque fois que la pluie tombe au quartier l’Ombre, des familles entières perdent leurs maisons. Plus de 100 logements ont ainsi été absorbés par le sable des montagnes de Sadelmi entraîné par les eaux de pluie. Après une pluie, il devient difficile de reconnaître sa propre parcelle. Des maisons, il ne reste visible que la dernière rangée qui supportait la toiture, la fondation et le chaînage étant enfoui sous le sable.
Malgré les efforts fournis par les populations pour empêcher le déferlement du sable des montagnes, la situation devient chaque jour catastrophique. Les habitants se sentent abandonnés à eux-mêmes par les pouvoirs publics qui, depuis le commencement de la situation en 2016, n’ont rien entrepris.
« Nos parcelles sont englouties par le sable et le gouvernement ne prête pas attention à notre situation. Même le député de notre circonscription ne nous visite pas. Nous avons tout perdu et nos enfants ne sont plus scolarisés. Quand le ciel s’obscurcit, nous sommes stressés et inquiets. Quand la pluie tombe, nous passons la nuit dehors dans les endroits inappropriés pour ne pas être enterrés dans les maisons », décrie Landry Bongo.
Alfred Mach, riverain du quartier fait savoir qu’en dehors des maisons, ils ont déjà perdu des vies humaines, prises au piège par les eaux boueuses qui avaient envahies leurs maisons. « La furie avec laquelle le sable arrive dans les maisons ne donne pas le temps de se sauver, si les secours tardent à venir. Souvent il faut sortir par la toiture, car les ouvertures étant bloquées », raconte-t-il.
Ne sachant pas où aller, ceux qui ont perdu les maisons sont logés chez les voisins. D’autres reconstruisent les maisons en tôles sur la terre qui a englouti la première. Tous sollicitent que soient construites des canalisations pour maîtriser la direction des eaux des pluies.