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Des ONG des droits de l’homme exigent la libération de  l’étudiante Chancelia Moulounda

Le Centre d’actions pour le développement (CAD), le Cercle uni pour les droits de l’homme et culture de paix (CUDHOC), la Fondation Ebina et la Plateforme pour les droits humains et la démocratie ont exigé, le 14 avril à Brazzaville la libération de Chancelia Moulounda, détenue arbitrairement à la maison d’arrêt,  selon ces organisations de défense des droits de l’Homme. 

« Nous exprimons notre profonde indignation quant à la poursuite de la détention arbitraire de Chancelia Moulounda et appelons les autorités congolaises à libérer sans délais cette jeune étudiante ainsi que les trois autres individus », a dit le directeur exécutif du Centre d’actions pour le développement (CAD), Trésor Nzila Kendet, lors d’une conférence de presse.

Pour Trésor Nzila Kendet, le juge chargé du dossier a pris, le 4 avril 2022,  une ordonnance de refus de mise en liberté sans apporter de nouveaux éléments au dossier. « En décidant de maintenir l’étudiante Chancelia Moulounda et les trois autres personnes en détention préventive pendant 433 jours, la justice congolaise indique clairement que le droit congolais n’a plus de texte de référence légal en matière de détention préventive et de respect de la présomption d’innocence », a-t-il poursuivi.

Ces organisations ont aussi dénoncé le durcissement des conditions de détention de Chancelia Moulounda. « Depuis le 21 mars, seule sa tante est autorisée à lui rendre visite », ont-elles annoncé. Cette situation chagrine le père de Chancelia, qui ne comprend pas l’opportunité de cette mesure. « Je me suis rapproché des autorités de la maison d’arrêt pour me donner une justification, mais elles n’ont rien dit. Je suis chagriné de ce qui arrive à ma fille. J’ai perdu le sommeil à cause de la situation de ma fille que je ne peux plus voir », s’est plaint Jean Jacques Moulounda, père de Chancelia Moulounda.

Chancelia Moulounda est détenue à la maison d’arrêt de Brazzaville depuis le 25 février 2021 pour « tentative d’atteinte à la sécurité intérieur de l’Etat ».