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Des ONG interpellent sur l’exploitation illégale des forêts

Le responsable du programme ressources naturelles et communauté forestière à l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Nina Kiyindou Yombo a indiqué le 5 septembre à Brazzaville que les pouvoirs publics devraient recadrer les sociétés agro industrielles pour qu’elles ne versent pas dans l’exploitation illégale des forêts. 

« Au Congo il existe des sociétés qui obtiennent des concessions pour une exploitation agro-industrielle, mais qui finissent par réaliser l’exploitation illégale du bois », a informé Nina Kiyindou Yombo lors de la table ronde sur la conversion des forêts en lien avec les processus APV/FLEGT et REDD.

Pour l’activiste des droits de l’homme le manque de synergie entre les administrations publiques et l’absence d’un plan national d’affectation des terres étaient à la base de l’accentuation du phénomène d’exploitation illégale des forêts. « Quand un ministère donne l’autorisation d’exploitation à une entreprise, toutes les autres administrations devraient être saisies afin qu’elles se prononcent et recadrent, s’il y a lieu, l’autorisation d’exercer », a fait savoir Nina Kiyindou Yombo.

Les participants à cette table ronde ont donc été informés sur les conséquences de cette conversion illégale. Nina Kiyindou Yombo a précisé que cette exploitation entraîne la perte de la couverture forestière et de la biodiversité. « La quantité de bois est difficile à contrôlé et il y a des impacts négatifs sur les communautés. On observe aussi la destruction des ressources d’eau et rivières par la pollution », a-t-elle indiqué.

« L’exploitation illégale des forêts est un défi pour l’APV parce que le bois issu de la conversion n’est pas inclus dans le système de vérification de la légalité forestière (SVL) », a conclu Nina Kiyindou Yombo.

Les participants, sensibilisés et informés sur les causes et impacts de a conversion illégale des forêts, devraient inciter au renforcement de la gouvernance forestière et climatique.

Cette table ronde a été organisée en partenariat avec la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH) et les organisations membres des plateformes de la gestion durable des forêts (PGDF) et de la RDD+ (CACO REDD) avec le financement du programme UK AID du gouvernement britannique.