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Des semestres trop courts empiètent sur la formation à Marien Ngouabi

Depuis quelques années, l’université Marien Ngouabi de Brazzaville connaît un rythme de semestres qui ne durent qu’un ou deux mois, ceci suite aux mesures anti Covid édictées par le gouvernement. Cette situation impacte la formation des étudiants, notamment ceux en Science de la langue et littérature. 

Les étudiants de première année en science de la langue et littérature, qui sont actuellement en plein session d’examen, ceux de niveau de master 2 géomatique, une branche de la géographie à la faculté de lettres Arts et sciences humaines, sont également en proie au format de semestres réduits. « Il est inadmissible de faire un ou deux mois de cours et être capable de défendre son diplôme une fois dans le milieu professionnel », déplorent les étudiants.

« Là on est en session d’examen, on a l’impression de n’avoir rien appris. Quelques fois les enseignants sont absents alors qu’ils n’ont qu’une semaine de cours ; Et quand ils viennent ils donnent un document avec peu d’explication puis on passe  à l’étape des évaluations  pour boucler le semestre.  C’est dans ces conditions que les futures cadres du pays sont formés dans les facultés et instituts de l’université Marien Ngouabi », révèle Marc Saya, étudiant en FLASH.

Un professeur qui a requis l’anonymat, reconnait que les cours à l’université Marien Ngouabi sont biaisés. Selon lui, ces anomalies sont dues à plusieurs facteurs, parmi lesquels, le non-respect de la durée du semestre fixé à six mois, les méthodes de traitement des résultats à la scolarité au–delà de trois mois. Ces procédés influent sur les programmes universitaires.

 Dans la litanie des difficultés à l’université Marien Ngouabi, la pandémie de covid-19 qui fait que les cours ne sont dispensés pendant un mois et l’autre prévu pour les évaluations.

Pour le président de l’Union libre des élèves et étudiants du Congo (ULEECO), Bertefred Oba le conseil départemental de la Flash avait résolu de racheter les étudiants ayant obtenu 9 de moyenne pour leur permettre de passer en classe supérieure à cause des sessions uniques.

Selon certains témoignages, la faculté des lettres, arts et sciences humaines, a prévu une session de rattrapage en septembre de cette année. Et les syndicats qui s’emploient à défendre la cause des étudiants entendent proposer la reprise normale des cours lors du conseil départemental avant le début de l’année prochaine.