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Deux trafiquants d’ivoire devant leur juge ce 18 novembre à Pointe-Noire

L’artiste bijoutier Doudou Bopoma Ngamakala et le vendeur d’objets d’arts sur ivoire, Samuel Mbompela, tous deux trafiquants présumés d’ivoire passeront ce 18 novembre devant leur juge à la première chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Pointe-Noire.

Les hommes sont poursuivis pour trafic d’ivoires et risquent jusqu’à cinq ans de prison ferme.

Ces présumés trafiquants ont été arrêtés le 16 octobre à Pointe-Noire par les éléments de la Gendarmerie nationale, avec le concours des agents du ministère de l’Economie forestière, grâce aux informations et à l’appui du Projet d’appui à l’application de la Loi sur la faune sauvage (PALF).

La prochaine audience pour les plaidoiries et réquisitions a été fixée pour ce vendredi 18 novembre. Une audience publique au cours de laquelle ces deux personnes, encore présumées trafiquants, encourent des peines jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme.

Bopomba Ngamaka, Congolais de 39 ans, a été pris en flagrant délit de détention de 136 objets sculptés en ivoire et cinquante morceaux bruts de pointe d’ivoire.

Son complice, Mbopela, un sujet angolais de 40 ans, a lui aussi été arrêté pour détention, circulation et commercialisation de 159 objets d’arts en ivoire. Le tout pèse une dizaine de kilogramme.

La détention de ces pièces d’ivoire sculptées et des morceaux des pointes d’ivoire traduit l’abattage de l’éléphant, animal intégralement protégé et emblématique en République du Congo, conformément à l’Arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.

En outre, l’article 27  de la loi 37/2008, du28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration  des Eaux-et-Forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».

Le Congo compte parmi les leaders africains dans la lutte contre la criminalité faunique.  Une meilleure application de la loi au Congo contre les trafiquants d’ivoire serait un message fort pour confirmer ce leadership ce, pour la protection de son héritage.

Malgré les interpellations des trafiquants observées dans le pays, les actes de braconnage et de commercialisation des trophées des espèces animales intégralement et partiellement protégées ne cessent pas. Il revient donc à la justice de réprimer plus strictement ces actes, afin de dissuader et sensibiliser l’opinion pour mettre fin à la criminalité faunique.