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Dieu-Merci Mpassi et Arlich Madzou émergent dans l’agriculture et la gastronomie grâce au PDCE

Deux jeunes entrepreneurs, Dieu-Merci Mpassi Zantama et Arlich Madzou Moukassa ont émergé respectivement dans les secteurs agricole et gastronomique, grâce au Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE), financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 millions de dollars. Ce projet a donné l’opportunité à des milliers de jeunes de sortir de la précarité et de développer quelques activités économiques.

Dieu-Merci Mpassi Zantama qui se prend en charge grâce à ses revenus issus de l’agriculture, après sa formation en maraîchage, et Arlich Madzou Moukassa devenu Chef cuisinier, entrepreneur et propriétaire d’un restaurant à Brazzaville, grâce à la formation en cuisine.

Bénéficiaire d’une formation gratuite en maraîchage offerte par le Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE), Dieu-Merci Mpassi Zantama déploie son métier d’agriculteur au quartier Kibina, dans le 8ème arrondissement de Brazzaville. Sur une surface de terre de trois parcelles, 15 mètres sur 20 chacune, ce jeune de 25 ans cultive plusieurs variétés de légumes, entre autres concombres, tomates, poivrons, ciboules. Avec ses propres forces et sa détermination, il dispose actuellement de 42 planches de champs.

Grâce à sa production, il est devenu fournisseur des produits agricoles auprès des commerçants des différents marchés de la capitale. Ses revenus lui permettent de se prendre en charge, de financer les études de son frère cadet et d’acheter des semences pour accroître son activité économique. Aîné d’une famille de cinq enfants et niveau scolaire de classe de CM2, Dieu-Merci ne se sent pas complexé, en ne ménageant aucun effort pour devenir un agriculteur modèle du Congo. Malgré les difficultés de matériel, le déficit des intrants et le travail manuel, il rêve de réaliser une grande production agricole avec un accompagnement financier.

D’ailleurs, ce jeune homme qui a fait huit mois de formation entre janvier et Août 2022 affirme que « ma vision, c’est d’aller plus loin, être un grand monsieur dans le domaine de l’agriculture dans mon pays. Dans les jours à venir, je veux même avoir une usine pour transformer les produits agricoles ».

Le dévouement similaire pour réussir une insertion socioprofessionnelle a été aussi partagé par Arlich Madzou Moukassa qui, après une formation en cuisine en 2016 favorisée par le financement du PDCE, a su tirer son épingle du jeu dans le secteur très concurrentiel de la gastronomie. Sa première tentative de gestionnaire d’un restaurant de fortune intervient à l’âge de 19 ans à Bacongo, 2ème arrondissement de Brazzaville.  Mais ce restaurant fréquenté à compte-goutte par les clients, ne lui rapportait pas grand-chose.

Après avoir déployé son talent dans quelques Grands hôtels de la place et acquis dix ans d’expérience professionnelle, le jeune Chef cuisinier Madzou a pu trouver un espace en location au quartier La Fougère, à Makélékélé dans le 1er arrondissement de la capitale congolaise, pour faire évoluer son activité commerciale. Sur les lieux, il propose à sa clientèle les cuisines africaine, française, américaine et asiatique. Avec 15 millions de FCFA du capital, il fait vivre sa petite entreprise reconnue à l’Agence nationale de l’artisanat (ANA). Le jeune entrepreneur qui emploie actuellement dix salariés, arrange son dossier pour se faire enregistrer auprès du centre de formalités des entreprises, afin de se conformer aux lois de la République.

Dans son local, cet ancien enfant dit de la rue organise aussi des formations en filières agroalimentaire, gastronomie et pâtisserie. Son ambition « créer un temple dédié à la gastronomie congolaise » pour valoriser davantage la cuisine du Congo. Champion d’Afrique en cuisine, Ambassadeur de la cuisine d’Afrique centrale, Médaillé d’honneur à la coupe du monde de la cuisine et chevalier dans l’ordre du mérite congolais en 2022 et 2023, Arlich Madzou a mis sur le marché le vin fabriqué à base du bissap dénommé « Le chevalier Madzou Moukassa » vendu à 2500 FCFA sur le territoire national.

Les œuvres socioéconomiques de ces deux jeunes vulnérables sont les résultats attendus du Projet de développement des compétences pour l’employabilité piloté par l’Etat congolais avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale évalué à 30 millions de dollars.