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Les douaniers aveugles sur le passage des sachets au beach de Brazzaville

Les douanes congolaises semblent être impuissantes devant le trafic informel qui se fait entre Brazzaville et Kinshasa, la capitale de RDC. Ce trafic est responsable de l’introduction des produits comme les sacs en plastique (sachets), alors qu’ils ont été interdits d’importation et d’utilisation au Congo.

Les sachets sont toujours présents sur les marchés de la capitale congolaise. Ils se vendent à la sauvette et par « code » pour éviter le moindre soupçon de la part des agents de la répression qui écument les surfaces commerciales. Ces sachets servent toujours comme emballages pour les boissons et certains produits alimentaires dans les quartiers de Brazzaville.

Selon certains douaniers rencontrés sur le beach de Brazzaville, la présence des sacs en plastique dans les marchés congolais est le résultat des activités de la contrebande entre Brazzaville et Kinshasa. «Ce sont des marchandises de la contrebande issues du trafic informel entre les deux Congo et qui ne passent pas par les comptoirs de la douane. Nous savons que les frontières congolaises sont très poreuses. Il s’y développe souvent des activités informelles. Il est très difficile aujourd’hui de déployer des douaniers tout le long de la frontière avec la RDC », affirme un inspecteur des douanes en poste au beach.

Sûr de lui et fort de son expérience, cet inspecteur ajoute que tous les services de douanes à Brazzaville savent bien que Kinshasa continuent de déverser les sacs plastiques sur la capitale de la rive droite du fleuve Congo. « Nous savons que les sacs en plastique proviennent de la RDC», indique-t-il.

Pour lui, il se peut que les sacs en plastique passent par les comptoirs de la douane, mais à ce moment, ils sont dissimulés. «En l’absence d’un scanner, il est très difficile pour les douaniers de desceller certaines marchandises qui sont dissimulées dans des conditionnements qui renseignent sur autre chose. Vous pouvez avoir affaire à un sac de foufou ou de farine, mais qui dissimule au fond quelques sacs en plastiques », poursuit l’inspecteur des douanes.

Néanmoins, les douaniers pensent que leurs services fournissent beaucoup d’effort pour saisir des marchandises qui ne sont pas autorisées à franchir les frontières congolaises. Le taux de nocivité de celles qui passent n’est pas très élevé. Ce n’est qu’une infime partie qui passe entre les mailles du filet de la douane, indiquent les douanes, très confiants.

C’est dans cette détermination que les douaniers ont célébré le 26 janvier la journée internationale des douanes. Une journée initiée par l’Organisation mondiale des douanes dont le thème a été « L’analyse des données pour une gestion efficace des frontières».