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Échange sur la mise en place en vue d’un secrétariat de l’accord sur le droit de la mer

Échange  sur la mise en place en vue d’un secrétariat de l’accord  sur le droit de la mer

Le Secrétaire permanent du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales (SEPCIM-AEMEC), Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck, et le Chargé d’Affaires en Pied du Royaume de la Belgique, Jean Paul Charlier, ont échangé le 15 mai à Brazzaville, sur la mise en place prochaine d’un secrétariat de l’Accord sur la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer dont la Belgique souhaite abriter le siège. 

Connu sous le sigle anglais BBNJ, cet Accord porte également sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale. A ce sujet, Jean Paul Charlier et  Eric Olivier Sébastien Dibas-Franck ont partagé leurs convergences d’idées; et se sont entretenus sur d’autres questions d’intérêts communs, a-t-on appris lors de l’audience entre  les deux personnalités.

«Une organisation nouvelle va être créée et qui a besoin d’un Secrétariat, et Bruxelles est candidat pour l’héberger. Pour l’instant, il n’y a qu’une seule candidature, celle du Chili», a fait savoir le diplomate belge. En effet, le Chargé d’Affaires en Pied du Royaume de la Belgique a entrepris cette démarche auprès des spécialistes de l’AEMEC, pour des raisons de proximité francophone et d’accessibilité.

Prélude à la Conférence sur les Océans prévue à Nice (France) en 2025, se tiendra une rencontre exploratoire du 6 au 8 juin 2024 au Costa Rica. Ensuite, ce pays organisera en partenariat avec la France, la Conférence des Nations unies sur les Océans de Nice précitée, a fait savoir à cette occasion,  Éric Olivier Sébastien  Dibas-Franck.

Par ailleurs, Éric Olivier Sébastien  Dibas-Franck est revenu sur le concept francophonie, évoqué par le Chargé d’Affaires en Pied de la Belgique. Depuis quelques temps, le Secrétariat permanent tend à contextualiser la francophonie maritime, parce que la langue française est de moins en moins audible dans de nombreuses instances quand bien même celle-ci serait une langue exigée.

Selon lui, au-delà de la langue, des questions techniques subsistent qui sont de nature à rapprocher les francophones, notamment ceux du Golfe de Guinée. D’où l’importance pour le SEPCIM-AEMEC de regarder la question avec beaucoup d’intérêt.

En outre, il a rappelé quelques actions concrètes menées en 2023, par le Secrétariat permanent. Il s’agit de l’élaboration en cours de la stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales grâce au financement de l’Union européenne et de la promulgation de la loi en juillet 2023 de l’Institut des Hautes Etudes Maritimes et Fluviales (IHEMF), dont la mise en œuvre effective se fera en septembre ou octobre prochain.

Profitant de cette occasion, le Secrétaire permanent a invité  Jean Charles Charlier, bientôt en fin de mandat au Congo, au Colloque Scientifique International. Cet événement prévu les 12 et 13 juillet prochains à Oyo, dans le département de la Cuvette, vise la valorisation des eaux continentales.

L’Accord international BBNJ pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine (océan), adopté à l’unanimité en juin, a été signé par 90 Etats depuis le 20 septembre 2023 au siège des Nations unies à New York. Le Congo l’a signé,  mais ne l’a pas encore ratifié.