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Environ 175.000 enfants congolais de 0 à 5 ans souffrent de malnutrition chronique

 Le représentant de l’UNICEF au Congo, le Dr Aloys Kamuragive a indiqué le 31 octobre à Brazzaville, que 175.000 enfants congolais de 0 à 5 ans souffrent de malnutrition chronique, soit un taux de prévalence de 24,4%. Cette indication  a été donnée au cours d’un point de presse relatif à l’Atelier sous- régional  sur le Repositionnement institutionnel  de la nutrition   comme facteur  de développement qui se tiendra du 3 au 5 novembre à Brazzaville.

 A cette occasion, le Dr. Aloys Kamuragiye a appelé  les Etats de l’Afrique Centrale à opter pour une stratégie multisectorielle dans la lutte contre la malnutrition infantile. Il a, à cet effet, souligné que  l’Afrique Centrale est une région qui n’a pas connu des avancées significatives en matière de lutte contre la malnutrition depuis près de 25 ans.

Au cours de la période 2014-2016, le nombre d’enfants a doublé dans la sous région Afrique Centrale de 143,7% par rapport aux années 1990. En conséquence  la  malnutrition demeure un problème de santé publique dans ces pays, a fait remarquer  le Dr  Kamuragiye.

  Comparativement à l’Afrique de l’Ouest qui a connu une régression de la malnutrition au cours de cette même période à -24,5 %, l’Afrique de l’Est et du Sud respectivement  de 19,6 % et 2,3 %,  «  il y a lieu de se  préoccuper   sur la non progression des pays de la sous –région
dans la lutte contre la malnutrition », a –t-il dit en substance.

Les  études  montrent   que lorsqu’un pays investit  dans la lutte contre la malnutrition, il augmente son Produit Intérieur Brut (PIB) jusqu’ à 12%, de même  on obtient un retour d’investissement de 30 dollars. Dans ce même ordre, un seul dollar injecté  au cours de 1000
premiers jours de la vie dans la lutte contre la malnutrition rapporte près de 48 dollars, a-t-il argumenté.

Les évidences scientifiques prouvent qu’un enfant  atteint de malnutrition aiguë est neuf fois plus susceptible de succomber à des infections courantes et sévère,    a fait savoir le Dr Kamuragiye.

 Cet atelier va être une occasion propice pour les Etats de plaider pour que la nutrition soit considérée comme un facteur central  du développement de chaque pays et faire de celle-ci une priorité qui conditionnement l’accroissance économique d’un Etat ; d’échanger sur les mécanismes de financement novateur possible  pour lutter contre la  malnutrition, ainsi que d’avoir une feuille de route  sur le positionnement de la nutrition  comme facteur de développement en Afrique Centrale.

Cet atelier regroupera les participants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et aussi les spécialistes, cadres et experts en nutrition des quatre agences de systèmes des Nations Unies,  l’UNICEF, le PAM,  la FAO et  l’OMS.