Close

Environ 600.000 personnes souffrent de la faim au Congo

La ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a affirmé, le 8 janvier à Brazzaville, au lancement officiel de la revue stratégique faim zéro que, selon une étude de 2014, 600.000 personnes, soit 14,2 % de la population congolaise souffraient de l’insécurité alimentaire sous sa forme sévère ou modérée. Les personnes vulnérables étant les enfants de moins de 0 à 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes.

La ministre Ebouka-Babackas a souligné que la revue stratégique du défi faim zéro permettra d’établir une situation de référence afin d’évaluer les progrès accomplis par le Congo, dans le cadre de la mise en œuvre des politiques et programmes visant à atteindre l’objectif de développement durable (ODD) n° 2. « Cet objectif qui a pour but d’élimer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable. Il s’agit donc d’établir un diagnostic complet de la situation alimentaire et nutritionnelle afin de définir les écarts en termes de politiques d’intervention à mener en priorité pour atteindre les objectifs du défi faim zéro d’ici 2030», a-t-elle précisé.

Pour Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas cette étude fera ressortir outre les défis de développement dans les domaines de la sécurité alimentaires et la nutrition, ceux des secteurs de l’éducation, de la protection sociale, de la résilience des communautés, du genre et de l’environnement. « La problématique de la faim compromet, dans sa non-résolution, les progrès escomptés dans tous les autres domaines socio-économiques », a-t-elle spécifié.

Le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), Jean Martin Bauer, a préconisé que les experts impliqués dans cette revue devraient savoir communiquer, écouter ceux qui ont des avis différents et bâtir sur les travaux déjà accomplis. « C’est pour cela qu’au cours de cette revue faim zéro, pendant laquelle il sera question d’agriculture, d’économie, de nutrition, de santé, je souhaite que les débats se déroulent de manière inclusive, partout dans le pays », a-t-il conseillé.

« Le travail qui vous attend devra permettre de situer le défi tel qu’il existe. Que notre action contre la faim puisse être étayée par des preuves et qu’elle apporte ainsi des réponses aux attentes des nombreuses familles congolaise qui connaissent encore la faim », a dit Jean Martin Bauer.

Pour sa part, le coordonnateur résidant des systèmes des Nations Unies au Congo, Anthony Ohemeng-Boamah, a indiqué que cet atelier n’est que la première étape d’une longue série de consultations et de revues en profondeurs de tous les ODD priorisés par le Congo. « Etablir cette situation de référence permettra de mesurer le chemin parcouru et surtout celui qui reste à parcourir si on veut atteindre les objectifs fixés », a-t-il conclu.

Le défi faim zéro est une initiative qui vise à fédérer l’action autour d’un même objectif : éliminer la faim d’ici 2030.cette revue stratégique débute donc avec la première étape de l’analyse de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.