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Examen conjoint des aspects liés au projet de l’Institut supérieur maritime et fluvial 

Le directeur de la coopération, de sécurité et défense, le général de corps d’Armée, Régis Colcombet, et le Secrétaire permanent du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales, Eric Olivier Sébastien Dibas-Franck, se sont entretenus le 18 février à Brazzaville, sur un certain nombre d’aspects liés au projet de création de l’Institut de Hautes études maritimes et fluviales.

«Nous ne pouvons pas parler de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales si les capacités ne sont pas renforcées », a déclaré Eric Olivier Sébastien Dibas-Franck au cours de l’audience qu’il a accordée à Regis Colcombet, dans le cadre de la coopération bilatérale.

Cet Institut qui, à terme sera régional, formera des cadres en fonction dans les administrations aussi bien militaires que civils. Il s’associera avec les ministères de la Défense nationale et celui en charge de l’Enseignement supérieur, pour répondre aux exigences du système Licence master doctorat (LMD). Ce projet, adopté en Conseil des ministres, est au Parlement pour examen, a dit, Eric Olivier Sébastien Dibas-Franck.

Le Président de la République avait déclaré dans son discours d’investiture, le 16 avril 2021, «on légifère souvent mais quelque fois la mise en œuvre n’est pas toujours au rendez-vous… ». Cependant, ce projet extrêmement intégrateur concrétise l’ambition du Chef de l’Etat, Denis Sassou-N’Guesso, à travers le Secrétariat permanent, placé sous l’autorité du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a-t-il reconnu.

En outre, il a souhaité un accompagnement dudit projet à l’instar de l’Institut supérieur maritime international (ISMI) basé à Abidjan. Toutefois, il a suggéré que cet Institut soit plus large et s’étende aux questions environnementales.

S’exprimant à son tour, le général de corps d’armée a fait savoir que «la France pourrait, dans un premier temps, voir en termes de préfiguration, d’échange des expertises et, étudier son insertion à terme, à partir du modèle typiquement école de Génie travaux qu’elle a, à la Direction de la coopération.

Répondant à la préoccupation du Secrétaire permanent, qui souhaiterait plus d’ouverture environnementale au Projet,  il a précisé que l’ISMI à trois piliers. Le premier est professoral, axé sur l’enseignement théorique d’un master magistrat, douane police, génie. Le second pilier pratique l’entrainement pour les forces antiterroristes ou d’intervention de la gendarmerie. Le dernier pilier est un centre de recherche sur des thématiques de l’environnement fluviale.

Selon lui, l’obtention des financements conséquents à ce Projet extrêmement fédérateur, nécessiterait l’appui de l’Union Européenne (UE). La coopération française pourrait lancer le modèle de préfiguration et faire aussi des rapprochements du côté de Bruxelles.

Concernant les autres axes de la coopération, les deux personnalités ont abordé des questions sur la stratégie nationale des mers et océans; de l’Architecture de Yaoundé et du renforcement des aspects fluviaux. Ils ont aussi parlé des faiblesses constatées lors du procès fictif du 25 novembre 2022.

La visite du général du corps d’armée Eric Colcombet intervient dans le cadre des projets en rapport avec ses fonctions à Paris, en particulier celui d’un projet emblématique de l’école de Génie travaux qui est un centre d’excellence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui est une belle vitrine d’un partenariat réussi.

Le général Colcombet a offert à Eric Olivier Sébastien Dibas-Franck un souvenir de la Direction de la coopération du Quai d’Orsay. A son tour, il a donné à son hôte son ouvrage sur « Le Droit maritime dans la zone CEMAC » et son roman « Peine perdue.